Dans la soirée du lundi 30 décembre, à la suite de la CEDEAO, la mission de l’Union Africaine (UA) venue observer le déroulement du second tour de la présidentielle en Guinée-Bissau, a présenté à la presse sa déclaration préliminaire. C’est Dr Joaquim Rafaël BRANCO, ancien Premier ministre de la République démocratique de São Tomé et Principe et Chef de mission qui a présenté ladite déclaration.
Parlant du contexte politique dans lequel l’élection s’est tenue, la mission de l’Union Africaine a rappelé ceci : « l’élection s’est déroulée sur fond de tensions sociales au sein de l’administration publique du fait des retards de salaires et de grève des enseignants. La mission a constaté dans certains cas, l’instrumentalisation du facteur ethnique et religieux dans l’espace politique. A cela s’ajoute, l’utilisation contradictoire d’un narratif sur l’État-Nation et la souveraineté populaire comme facteur d’identification politique et de clivage partisan. En outre, la saisie du matériel de campagne du candidat Embalo à la frontière du pays a failli déboucher sur une confrontation entre les acteurs. »
La mission d’observation électorale de l’UA a félicité le peuple Bissau-guinéen pour sa maturité politique et son appropriation du processus électoral. Elle a constaté que le scrutin s’est déroulé dans la paix et la sécurité nécessaires à la libre expression du suffrage. Poursuivant, la mission panafricaine a affirmé que nonobstant ces rares incidents, la campagne électorale et le vote se sont bien déroulés sur l’ensemble du territoire. ‘’L’élection a été globalement libre, régulière et transparente », estime la mission avant de lancer un appel au calme et à la retenue en attendant la proclamation officielle des résultats par la Commission nationale électorale (CNE).
Par ailleurs, le Chef de mission a adressé quelques recommandations à l’endroit de la Communauté internationale en faveur de la Guinée Bissau.
« Nous demandons à la Communauté internationale de faire un effort pour aider le peuple de la Guinée-Bissau a surmonté les difficultés du moment. La Guinée-Bissau a beaucoup de potentialités. Avec l’aide de la Communauté internationale, on pourra suivre un schéma de reconstruction de l’unité nationale », a-t-elle suggéré.
Faut-il préciser que les résultats provisoires du scrutin sont attendus ce 1er janvier 2020.
Badicko Diallo envoyé spécial de Guinéenews à Bissau.