«La politique d’Alpha Condé a pour nom corruption, fraude électorale, stigmatisation, division, discrimination, violation des droits humains…»
Ce jugement est signé du leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée ce samedi 26 mai en à la faveur de l’assemblée générale hebdomadaire de son parti à Conakry.
Le président de l’UFDG Cellou Dalein Diallo, parlant implicitement de Kassory Fofana, a affirmé qu’il ne pense pas qu’un Premier ministre puisse changer cette politique d’Alpha Condé telle qu’il vient de la décrire.
Mais, si tel est le cas, nous allons applaudir cette politique parce que l’UFDG se bat pour qu’il soit instauré dans notre pays une démocratie apaisée, un Etat de droit, un respect des libertés fondamentales et des droits humains , a déclaré le leader de l’UFDG qui était entouré, outre ses députés, de Alhousseny Makanéra Kaké, ancien ministre et transfuge du RPG, le parti au pouvoir.
Plus loin, le chef de file de l’opposition a appelé ses militants à rester mobiliser afin de mettre un terme à cette ‘’dictature’’. « … Je ne vois pas un Premier ministre changer cette réalité », estime-t-il avant de poursuivre : « il faut qu’on soit mobilisé pour les législatives et pour la présidentielle de 2020 afin de mettre fin à cette pratique (…). En 2010, c’est plus de 400 000 voix que les centralisations ont données à Alpha Condé au deuxième tour pour qu’il soit déclaré vainqueur. En 2015, ils n’ont même pas eu besoin de ça parce qu’il n’y a pas eu d’élection.»
Et de prévenir : « il ne faut pas dire que c’est sûr, on aura les élections et s’asseoir. En 2020, on sera victorieux, mais c’est à condition que nous nous mobilisions pour refuser la fraude électorale, pour refuser la tricherie.»
Poursuivant, Cellou Dalein affirme : « le pouvoir d’Alpha Condé n’a plus d’électeur, mais il a l’administration territoriale, il a la CENI et ses démembrements, il a les juges. Nous devons faire face et refuser systématiquement toute confiscation des suffrages de notre peuple.»
Pour Dalein, sans la fraude, Alpha Condé ne serait pas au pouvoir. Il le sait et d’autres encore le savent, insiste-t-il. «C’est pourquoi si on ne se lève pas, il n’y aura jamais d’élection transparente ici. Il faut qu’on montre que cela est terminé », a indiqué le président de l’UFDG.
A noter par ailleurs que cette assemblée générale ordinaire de l’UFDG s’est tenue au lendemain de la commémoration du vingtième anniversaire de la disparition de feu Bah Mamadou, ex-leader de l’UNR. Ce Samedi, la fondation Bah Mamadou a organisé une cérémonie de lecture de saint coran à la mosquée de Bambéto où ont participé, entre autres, le nouveau Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana et le chef de file de l’opposition. L’on se rappelle, c’est feu Bah Mamadou qui a passé les rennes de son parti le 05 novembre 2007 à Cellou Dalein Diallo.