Du Yifei, journaliste au Quotidien du Peuple
La prochaine 15e Réunion des dirigeants des BRICS à Johannesburg, en Afrique du Sud, promet d’être un événement animé. Selon Anil Sooklal, le coordinateur des affaires des BRICS en Afrique du Sud, plus de 40 pays ont exprimé leur désir de rejoindre le mécanisme de coopération BRICS, et plus de 20 d’entre eux ont officiellement demandé à y adhérer. De son côté, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a précédemment indiqué que la candidature de plusieurs pays souhaitant rejoindre le mécanisme des BRICS deviendra l’un des principaux sujets de ce sommet.
Depuis la création du mécanisme des BRICS il y a 17 ans, les pays membres ont adhéré à l’esprit d’ouverture, d’inclusion et de coopération gagnant-gagnant des BRICS, élargissant continuellement les domaines de coopération, approfondissant les connotations de coopération et obtenant des résultats de coopération fructueux. La pratique réussie de la coopération entre les BRICS a insufflé de la confiance aux pays en développement qui espèrent accélérer leur développement tout en maintenant leur indépendance, et a également gagné la reconnaissance et la confiance de ces pays. Un grand nombre de pays émergents et de pays en développement ont montré une forte volonté de renforcer davantage leur coopération avec les pays BRICS.
Lors de la réunion des dirigeants des BRICS à Xiamen, dans la province du Fujian (sud-est de la Chine) en 2017, la Chine a proposé pour la première fois le modèle de coopération « BRICS+ », créant une plate-forme importante pour la solidarité et la coopération entre les marchés émergents et les pays en développement. Cette initiative a été saluée comme une « innovation importante pour renforcer l’influence mondiale des pays BRICS ». Lors de la 14e Réunion des dirigeants des BRICS en 2022, les dirigeants des cinq pays membres sont convenus à l’unanimité de mener une coopération « BRICS+ » à plus de niveaux, dans des domaines plus larges et sur une plus grande échelle, en favorisant activement le processus d’élargissement de l’adhésion aux BRICS, recevant une large attention et des réponses positives de la part de diverses parties.
Pourquoi la coopération des BRICS est-elle si attrayante ? Un mécanisme de coopération global et pragmatique est crucial. En ce sens, la coopération des BRICS a formé un mécanisme de coopération global dirigé par la réunion des dirigeants, notamment la réunion des ministres des Affaires étrangères, la réunion des hauts représentants sur les affaires de sécurité, et elle a aussi constitué un cadre de coopération « à trois roues motrices » pour la sécurité politique, économique, commerciale, la finance et les échanges interpersonnels et culturels. La construction du système a été efficace.
Les pays BRICS sont une force émergente cruciale dans l’économie mondiale. En mars de cette année, des données statistiques d’Acorn Macro Consulting, une institution britannique de recherche économique sur l’économie, ont montré qu’en 2022, la proportion des pays BRICS dans l’économie mondiale totale dépassait celle du Groupe des Sept dirigé par l’Occident, en termes de calculs par la parité de pouvoir d’achat. Le Fonds monétaire international prévoit pour sa part que le taux de contribution des pays BRICS à l’économie mondiale sera proche de 40 % dans les cinq prochaines années.
À lire aussi
Ces dernières années, les pays BRICS ont continuellement renforcé leur coopération pratique dans des domaines tels que la lutte contre la pauvreté, la sécurité alimentaire, la prévention des épidémies et les vaccins, le financement du développement, le changement climatique et le développement vert, l’industrialisation, l’économie numérique et la connectivité, donnant un élan à la reprise de l’économie mondiale.
Les pays BRICS adhèrent au véritable multilatéralisme et adoptent les principes d’égalité et de consensus dans la prise de décisions. Dans une série de mécanismes multilatéraux mondiaux tels que les Nations Unies, le Groupe des 20, l’Organisation mondiale du commerce, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, les pays BRICS ont constamment renforcé leur communication politique et la coordination de leurs positions pour promouvoir la réforme de l’actuel système international de manière constructive. On peut dire que l’impact de la coopération des BRICS a depuis longtemps dépassé la portée des cinq seuls pays qui le composent, devenant une force constructive dans la promotion de la croissance économique mondiale, l’amélioration de la gouvernance mondiale et la promotion de la démocratisation des relations internationales. Pareil mécanisme de coopération a naturellement reçu une large reconnaissance et un large soutien de la part de la communauté internationale, et il y aura naturellement de plus en plus de personnes partageant les mêmes idées et qui espèrent naturellement participer à cette cause prometteuse.
En juin de cette année, le journal espagnol « Rebelion » a publié sur son site Internet un article intitulé « BRICS : un groupe pour stabiliser le monde », soulignant que les pays BRICS ont une vision commune du système commercial international et de la coopération multilatérale, visant à sauvegarde des intérêts communs, et affirmant qu’ils favoriseront un nouvel ordre mondial plus équitable et plus juste et apporteront de la stabilité à la production mondiale.
Dans le contexte de la montée de l’unilatéralisme, du protectionnisme et de l’exclusivisme, les pays BRICS sont loin des « petits cercles » fermés et exclusifs et se sont engagés à construire une « grande famille » d’avantages mutuels et de résultats gagnant-gagnant. Le groupe des BRICS est devenu un modèle pour les pays émergents et les pays en développement pour mener à bien la coopération Sud-Sud, offrant aux économies émergentes une vaste plate-forme pour participer à la coopération Sud-Sud.
Actuellement, la montée collective des économies émergentes est devenue une tendance de l’époque, et les « BRICS+ » en sont une manifestation importante. La coopération « BRICS+ » s’est toujours concentrée sur le thème du développement, a soutenu la mise en œuvre des objectifs de développement durable des Nations Unies à l’horizon 2030 et a conjointement favorisé le développement mondial. La coopération « BRICS+ » peut unir les pays en développement et explorer de nouveaux espaces de développement pour le mécanisme BRICS.
Selon Feng Xingke, secrétaire général du Forum financier mondial et directeur du groupe de réflexion sur les pays BRICS et la gouvernance mondiale, les pays BRICS brandissent actuellement fermement la bannière du maintien de la mondialisation et de la coopération, et c’est un mécanisme de coopération internationale sur le thème du « développement ». Ces dernières années, l’épidémie de COVID-19, le conflit russo-ukrainien et d’autres facteurs se sont superposés, et le développement est la priorité absolue des pays en développement. C’est pourquoi le mécanisme de coopération des BRICS est attractif pour eux.
On est en droit de penser que l’élargissement continu du cercle d’amis des BRICS renforcera encore la représentativité et l’influence des pays BRICS. A l’heure où de plus en plus de pays émergents et de pays en développement s’intègrent profondément dans la coopération BRICS, les pays BRICS feront sans nul doute preuve d’un plus grand attrait avec des résultats de coopération plus fructueux et deviendront une force puissante entraînant des changements constructifs dans le système de gouvernance mondiale.
