Ce lundi 6 juillet, jusque tard dans la soirée, le domicile du patriarche de N’Zérékoré était pris d’assaut par plusieurs personnalités de la région forestière, réunies autour des autorités coutumières des 7 préfectures de la région de la Guinée forestière. Cette rencontre avait pour but de trouver les solutions pour enterrer définitivement la hache de guerre entre Kpèlès et Konias, deux communautés promptes à s’affronter pour la moindre peccadille.
En effet, depuis 1991 la préfecture de N’Zérékoré est le théâtre de violences, à caractères communautaires, politiques et religieuses. C’est pour trouver une solution définitive à ces violences qui ont endeuillé plusieurs familles avec des dégâts considérables depuis 29 ans, que les patriarches des 7 préfectures de la région naturelle de la Guinée forestière à savoir : Kissidougou, Gueckedou, Macenta, Yomou, Beyla, Lola et N’Zerekore se sont réunis.
Ainsi, après une journée de réflexions, les autorités coutumières sont parvenues à identifier les principales causes profondes des violences dont entres autres : « la haine et la frustration créées par les massacres des années 1991; l’idée de vengeance animant les deux communautés Kpèlès et Konia depuis les affrontements de 1991; le non-respect de l’autorité du patriarche ; l’intoxication, la manipulation des jeunes et des femmes par des politiques; l’orgueil insensé des deux communautés ; la détention illégale des armes à feu dans la commune urbaine et environs; la présence des donzo et les combattants de la rébellion du Libéria, de la Sierra Leone et de la Côte d’Ivoire, entre autres ».
Pour trouver une solution définitive à ces violences communautaires, les patriarches, ont promis de s’attaquer aux vérifiables causes de ces violences.
A noter qu’un grand sacrifice est prévu ce mardi dans la matinée, à la place des Martyrs de N’Zerekore. Qui très certainement servira de flamme de la paix définitive dans la cité.