Au lendemain de la mise en place des Conseillers communaux, la ville de Kindia était en ébullition ce mardi 16 octobre.
Selon nos constats sur le terrain, tout est parti de la descente d’un groupe de jeunes se réclamant de l’UFDG dans la matinée de ce mardi dans la rue. Ces jeunes frondeurs affirmaient ne pas reconnaitre l’élection du nouveau maire. Pour eux, à Kindia, il n’y a qu’un seul maire, Abdoulaye Bah.
C’est à partir des quartiers Wondima et Sambaya d’où est partie très tôt la fronde. Des jeunes très en colère, ont pris la rue, empêchant la circulation. Et très vite, intervinrent les éléments des forces de maintien d’ordre qui ont aussitôt procéder à des interpellations dans les rangs des émeutiers dont certains parmi eux étaient armés de projectiles et de machettes.
Cette guérilla urbaine venue de Wondima, Tapioka, Sambaya, Gare, Tafory, Dadia et Manquepas, a rapidement mis toute la ville de Kindia en ébullition.
Toute la journée, des jeunes, surexcités, étaient présents dans les rues et prêts à en découdre avec les forces de l’ordre. Une tension qui a paralysé toutes les activités dans la cité des agrumes. Plusieurs boutiques et magasins ont été pillés et brûlés. Il y a même eu des mosquées détruites et la route nationale Conakry-Mamou était quasiment bloquée à la circulation pendant des heures.
D’après des sources hospitalières, il y a environ 32 personnes qui ont été blessées par balle de fusil de fabrication artisanale lors de ces violences.
Sur la situation de ces blessés, Dr Siradiou Diallo, chirurgien à l’hôpital régional nous a confiés ceci : «on a reçu à travers les urgences, 32 cas et on a hospitalisé 6 qui étaient graves. On a extrait dans les corps des victimes des balles appelées plomb utilisées avec des fusils artisanaux. Je précise que ce ne sont pas des balles des armes de guerre et il n y a pas eu de mort.»
Du côté des autorités, tout le monde était en mouvement pour tenter de calmer les ardeurs et la tension qui prévalaient. Aux dernières nouvelles, la situation serait encore tendue surtout les zones réputées favorables à l’UFDG, principale formation politique de l’opposition.