En décembre dernier, les pêcheurs artisanaux de Kaporo ont vu leur débarcadère aménagé par les nouvelles autorités. A cela, disent-ils, se sont ajoutées des promesses qui jusqu’à présent n’ont pas été tenues. Au micro de Guineenews, ces pêcheurs se sont exprimés.
« Ici, c’est devenu du n’importe quoi. A l’ouverture de ce port, ils nous ont promis des moteurs mais ça n’a pas été fait. D’autres moteurs sont encore là mais rien. Tous les jours, ils nous sortent de nouveaux arguments. Le ministère de la Pèche dit que ces moteurs sont là-bas pourtant ils sont en train d’être distribués entre eux là-bas. Ils ne peuvent pas nous dire que jusqu’à présent, ils gardent ces moteurs avec eux là-bas.
Tout ce qui se passe dans ce secteur, c’est nous qui en souffrons puisque c’est nous qui n’avons pas les moyens. Le Gouvernement a envoyé des moteurs sous prétexte qu’il est venu aider les pêcheurs. Ces moteurs ne sont pas distribués. Les gens qui sont là-bas aussi, sont en train de gérer. Ils les partagent à leurs connaissances en les soutirant de l’argent », déplore Soryba Camara, pêcheur au port de Kaporo.
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Quant à Issiaga Soumah, il estime que : « Nous qui évoluons avec les petites pirogues, les autorités ne nous aident pas et les Coréens qui viennent aider, elles veulent empêcher le service que ceux-ci nous rendent encore. Parce que si on travaille avec ceux-ci d’ici septembre, ils viennent nous donner des matériaux que l’Etat même ne nous a pas donné. Ils veulent juste nous fatiguer. Tout ce qui vient au ministère de la Pêche là-bas, ce sont les bras longs qui gèrent ça entre eux là-bas. »
Chez les fumeuses de poissons, c’est le même cri de cœur. Delba Sylla lance un appel aux autorités : « nos pêcheurs n’ont ni pirogue ni de filets de pêche. Ce sont seulement les petits poissons qu’on gagne actuellement et ça nous fatigue beaucoup. Le Port a été renouvelé mais c’est toujours pareil. La fumée sort difficilement par les fenêtres. J’ai aspiré cette fumée. Je suis même tombé malade. Je n’ai pas le choix. Que l’Etat nous vienne en aide », a-t-elle lancé.