C’était il y a deux jours déjà, le 1er mai. Bien que les traces sur la chaussée et alentour, ne soient plus évidentes aujourd’hui, la pertinence du sujet est telle que nous avons pensé, qu’il est utile d’en faire cas.
C’est en provenance de l’autoroute pour Kaloum, que nous avons fait ce constat. Tout autour du rond-point qui mène au centre-ville, après le Palais du Peuple, on a remarqué un net changement d’aspect de la chaussée. Elle est toute noire, comme couverte de suie. A première vue, cela semble assez étrange. Chez tous les passants qui ont emprunté ce chemin ce jour, pour aller en ville ou en venir, l’étonnement est réel. Tous se demandent quelle est la cause de ce phénomène dont les effets sont visibles sur un rayon d’une centaine de mètres à la ronde. Sur toute cette distance, la poussière noire est largement dispersée par le vent et les mouvements des véhicules (motos et autos). On remarque les traces sur la chaussée et ses dépendances qui sont couvertes d’un manteau de poussière noire.
Pour traverser la zone, les passants ferment les yeux et surtout, se pincent le nez. Personne ne veut inhaler ou ingérer cette poussière inhabituelle et surtout inconnue. A juste raison, il faut bien l’admettre !
Les questions que les citoyens, trouvés sur les lieux se posaient, avaient donc tout leur sens. Dans cette attente d’en savoir plus, nous avons appris qu’il s’agit d’un déversement accidentel de produit destiné aux zones minières, que des camions, en provenance du port autonome, transportent. Toujours, selon la même source, c’est au passage du rond- point, dont le sens giratoire est assez court pour les gros camions, que le déversement de la poudre sur la chaussée s’est produit.
On peut bien penser, qu’au-delà de la configuration du terrain, il y a aussi et surtout, un problème de conteneurisation de la matière à mettre en cause. Si les enquêtes établissent qu’elle est mal faite, alors on est en face d’une infraction au code de la route, bien prévue et punie par nos textes en vigueur.
Dans tous les cas, aucune explication pour justifier ce déversement, n’absout le mal qui est fait. Nos sources n’ont pas identifié le produit en question. L’avis des transporteurs ou des experts est indispensable pour nous situer. On retient quand même, qu’on a affaire à une substance chimique dont on ignore les effets probables sur l’homme et sur l’environnement.
C’est de pollution qu’il s’agit, dont l’intensité a peut-être été déterminée depuis, par les autorités concernées. D’ores et déjà, les auteurs de l’acte n’ont pas tardé à réagir. A preuve, quelque temps après, de retour de la ville, nous avons vu des gens occupés à ramasser l’amas de poudre recouvrant la chaussée. Histoire, peut-être, d’en réduire la quantité. Mais, hélas, elle s’était déjà répandue et incrustée dans le sol, de tous les côtés !