Dans le cadre de son Plan national de développement économique et social (PNDES) 2016-2020, la Guinée a lancé une campagne de mobilisation de fonds afin de financer des projets à travers un groupe consultatif. A Paris, ce sont 21,7 milliards de dollars américains qui ont été annoncés.
Déjà, 8 milliards de dollars ont été mobilisés. C’est Mama Kanny Diallo, ministre du Plan et du développement économique qui a fait cette annoncé ce week-end à Conakry.
Selon la ministre du Plan, la Guinée recherchait 14 milliards de dollars, mais les partenaires ont annoncé près de 22 milliards. Ce qui justifie pour elle, l’engouement des partenaires à investir en Guinée : « A Paris, il y a eu des annonces à hauteur de 21,7 milliards de dollars alors que la mobilisation recherchée tournait autour de 14 milliards. Donc, vous pouvez imaginer combien de fois il y a eu un engouement, parce que les partenaires ont annoncé des montants qui sont très réconfortants pour un pays comme la Guinée qui organisait ce groupe consultatif. C’est vrai que ces annonces portent sur une période de 5 ans (2016-2020). A ce jour, on peut dire avec satisfaction et beaucoup d’encouragements que nous avons mobilisé environ 8 milliards de dollars sur les trois premières années du plan. »
Cet argent ne sera pas reçu en liquide, mais plutôt en financement, précise Mama Kanny Diallo : « Je voudrais ajouter que ces mobilisations se font à travers le financement de projets qui sont inscrits comme des projets prioritaires dans le programme national d’investissement adossé au plan. »
Selon elle, l’objectif du gouvernement était d’avoir un taux de croissance du PIB d’environ de deux chiffres, mais surtout de rompre avec le pilotage à vue : «Je peux vous dire que ce taux est atteint dès la première année, parce que nous avons voulu une performance exceptionnelle du secteur minier, ce qui nous a permis de réaliser ce taux de croissance. Mais ce qui est plus important, c’est de mettre l’économie sur une voie de croissance surtout d’être sûr que nous avons rompu avec le pilotage à vue. Désormais, nous avons une vision en moyen terme. Nous avons un plan. Sur cinq ans, nous avons un plan national d’investissement et nous avons les programmes d’investissements triennaux qui sont élaborés tous les trois ans, mais qui sont révisés chaque année. »
Plus loin, la ministre du Plan ajoute que plusieurs banques de développement sont engagées à accompagner la Guinée : « Les partenaires comme les banques de développement sont aujourd’hui à un niveau d’engagement par rapport à la Guinée assez élevé. Comme exemple, on a déjà plus de 700 millions de dollars d’engagement avec la Banque islamique de développement. C’est la même tendance pour la Banque africaine de développement et la Banque mondiale. Cela se traduit par le fait que nous avons réussi à convaincre les partenaires que désormais nous avons notre PNDES et notre Plan national d’investissement (PNI).
C’est absolument fondamental que l’on sache ce qu’on est en train de faire et qu’il y ait une cohésion des actions pour justement les synergies, et l’appui du FMI est un catalyseur. Ce n’est pas seulement le fait que ce soit un appui financier, mais il y a l’accompagnement.
C’est une espèce de gage pour les différents partenaires pour savoir que nous avons conscience des mesures structurelles dont on a besoin à mettre en place et que nous les suivons, que nous respectons nos engagements. Je voudrais ensuite insister sur l’aspect financement du secteur privé qui s’est accéléré, qui représente plus de 3 milliards d’engagement au financement du PNI. »