« Nous sommes vraiment dans le besoin et nous implorons les gens de nous aider. Nous souffrons énormément, l’homme, c’est le sexe. »
La scène paraît surréaliste. Pourtant, c’est bien vrai ! Une dizaine d’hommes dont des mariés, ont été victimes de la démonstration hasardeuse d’un groupe de charlatans. Ces individus ont réussi à faire disparaître leurs pénis en plein jour, le samedi 13 mai à Kénien, un quartier de la commune de Dixinn où l’incident s’est produit.
Il est difficile d’accéder aux victimes dans ce quartier, mais nous avons pu en interviewer une. Selon Mamadouba Bangoura, ils sont une quinzaine à avoir été victimes des mauvaises intentions de ces trois charlatans. Ces derniers ont effectué leur démonstration contre leur gré, alors qu’elle n’était pas prévue dans le cadre de la cérémonie de mariage.
« C’était lors d’un mariage le samedi dernier. Alors que tout le monde était dans l’ambiance festive, qu’un charlatan est venu nous demander un peu de temps pour faire sa démonstration. Nous nous sommes opposés. Car, cela n’avait aucun lien avec notre cérémonie. Mais après que les aînés ont plaidé en leur faveur. Nous avons finalement cédé. Ensuite, le groupe de charlatans, composé de trois personnes, a commencé leur démonstration en se coupant mutuellement la langue avec un couteau et des lames qu’ils possédaient. Ensuite, le chef du groupe a demandé qu’on lui apporte du sable, prétendant qu’il allait le manger et le faire sortir du ventre d’une autre personne. Cependant, l’un de nos amis, qui ne croyait pas à ce que faisait le charlatan, a perturbé la scène en disant que le charlatan mentait. Cela a irrité le chef du groupe, qui lui a intimé de se présenter, sous peine de faire disparaître son sexe », explique Mamadouba Bangoura, une victime.
De simples menaces, le charlatan est passé à l’acte, car « vers 23h, notre ami est venu nous dire que son sexe ne fonctionnait plus… ». Poursuivant son récit, il déclare : « le lendemain, nous nous sommes rendus chez lui et il nous a demandé de lui donner de l’argent. Il a commencé à réciter des incantations en nous touchant le corps. Sur-le-champ, il nous a donné de l’eau à boire et nous a demandé d’attendre le résultat jusqu’à 20h. Malheureusement, à l’heure indiquée, nos organes génitaux ne fonctionnaient toujours pas. Ensuite, nous sommes retournés chez lui en le suppliant de nous exorciser en levant le mauvais sort qu’il nous avait jeté. Mais, il a exigé que nous lui donnions 7 coqs rouges et une somme de 3 millions comme sacrifice. Ce que nous ne pouvons vraiment pas nous permettre car, nous sommes pauvres. Ensuite, nous sommes retournés chez lui en le suppliant de lever le mauvais sort qu’il nous a jetés, mais il demandait toujours à ce que nous lui donnions 7 coqs rouges et une somme de 3 millions en sacrifice. Cependant, étant pauvres, nous ne pouvons vraiment pas nous le permettre. Nous nous sommes rendus à l’hôpital pour voir ce qu’ils pouvaient faire. Mais malheureusement, ils nous ont dit que la situation était grave et que nos organes génitaux ne fonctionnaient plus normalement. Donc, ils nous ont conseillé de consulter un féticheur. Nous sommes vraiment dans le besoin et nous implorons les gens de nous aider. Nous souffrons énormément, l’homme, c’est le sexe. C’est après cela que nous sommes allés porter plainte au commissariat, mais nous préférerions la mort plutôt que de vivre sans nos parties intimes », se résigne la victime.
À la gendarmerie où le charlatan nommé Seydouba est incarcéré, il est impossible de trouver quelqu’un pour le représenter, mais le chef de quartier, Aboubacar Capi Camara, nous rapporte : « il m’a dit que son maître est en train de travailler pour soigner les enfants. Il prétend même avoir déjà soigné des gens. Quand il a dit ça, j’ai répondu que je ne pouvais pas prendre cela en compte. Selon lui, la famille doit amener les jeunes dans un endroit discret, et le maître viendra les soigner là-bas.’’
Selon les informations, seul Seydouba est actuellement entre les mains de la gendarmerie, tandis que les deux autres, y compris son maître, sont en cavale.