À Pita, les populations sont attristées par la disparition du Khalife du Fouta Djallon, Elhadj Mamadou Bano Bah, dans la nuit du dimanche à lundi 2 octobre, coïncidant avec la célébration de l’an 65 de l’indépendance.
Cette disparition plonge le Fouta Djalon en deuil. Dans la famille mortuaire, le sentiment de tristesse est perceptible au niveau de tout les visages.
Selon Elhadj Ousmane Bah, le numéro 2 de la ligue islamique et imam de la mosquée de Guémé : « C’est un sentiment de désolation car nous venons de perdre un pilier non pas pour Pita seulement mais pour tout le pays. Car il a beaucoup fait pour les populations de près ou de loin. Les mots me manquent pour parler de toutes les valeurs qu’il représente pour les populations guinéennes en général et celles de Pita en particulier. Nous présentons nos condoléances à toutes les populations guinéennes. »
Dans cette émotion, aucun de ses fils n’a accepté pour le moment de témoigner à notre micro.
Pour sa part, Souleymane Bah délégué communal de la jeunesse déclaré : « C’est une grande perte pour la Guinée car il a été un sage qui a toujours prôné la paix et la quiétude sociale. Celui qui disait que « si on t’insulte ne répond pas, et si on vient pour te battre, il faut fuire ». C’est lui qui a défendu l’idée selon laquelle il n’y a pas d’étrangers à Pita. Il réussissait toujours à calmer les jeunes quand il y avait une manifestation. C’est vraiment triste. »
Retenons que le Khalife général du Fouta Djalon, Elhadj Mamadou Bano Bah était âgé de 95 ans. Marié à trois femmes vivantes et père de dix enfants, il est né et a grandi à Pita ici. Il été transporteur et il a été l’un des fondateurs du syndicat des transporteurs de Pita.
L’enterrement est prévu demain mardi 3 octobre 2023 après la prière de 14 heures, a-t-on appris.
Déjà, Pita s’attend l’arrivée d’une marée humaine pour les obsèques du Khalife du Fouta Djallon.
