Les conditions difficiles de conservation du vaccin Pfizer ne sont plus un défi insurmontable dans la lutte contre le Coronavirus en Guinée. Dans notre pays, l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS) a déjà une idée du moment auquel la maladie pourrait être sous contrôle. C’est l’une des « bonnes nouvelles » annoncées par Dr Sakoba Keïta dans son premier face-à-face de l’année avec la presse.
Pendant que le vaccin apparaît de plus en plus comme l’option la plus plausible dans la lutte contre la COVID-19 à long terme. Sans négliger les mesures barrières, la première « bonne nouvelle », selon le directeur général de l’ANSS porte sur l’agenda initial de la vaccination.
« On a la bonne nouvelle de la part de l’OMS et de l’Unicef qui nous ont annoncés que notre plan Covax, contrairement à ce qu’on nous avait dit, qu’il ne pouvait être disponible que vers la fin du deuxième trimestre de cette année. On nous a informés que ce délai va être raccourci à la fin du mois de janvier ou début février. Il y a bien sûr des conditionnalités pour pouvoir nous les livrer vers le milieu du 1er trimestre », informe-t-il.
Et le conférencier d’ajouter : «… L’OMS, l’Unicef et le programme élargi de vaccination sont en train de mettre les bouchées doubles pour que ce délai puisse être tenu. Afin que nous puissions anticiper notre campagne de vaccination avec le vaccin Pfizer », a-t-il annoncé.
L’autre « très bonne nouvelle », à en croire le numéro 1 de l’agence de la sécurité sanitaire, c’est justement à propos du vaccin Pfizer dont les conditions de conservation constituent un véritable défi pour des pays comme la Guinée. Mais, selon le patron de l’ANSS, ce défi sera relevé grâce aux partenaires.
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«… Il y a déjà l’UNICEF qui a reçu un fonds d’appui du plan Covax (…) afin que l’arrivée du vaccin trouve déjà qu’on a les conditions de conservation », informe-t-il. Et d’ajouter : « maintenant, c’est l’UNICEF qui a été choisi pour renforcer notre chaîne de froid… »
Le conférencier insistera sur le fait que « le coût des congélateurs reste très cher ». Sans oublier « qu’il faut les acheter dans les pays producteurs et les acheminer et mettre aussi le courant 24h sur 24. Donc cela a un peu fait grimper le coût… », explique-t-il.
Insistant sur le vaccin Pfizer, Dr Sakoba Keïta déclare : « si ce n’est pas l’Unicef et l’OMS qui nous aident pour Pfizer, je ne sais pas comment on allait commander Pfizer et où prendre les congélateurs qui ont besoin de (beaucoup) de courant. »
« Des démarches que nous sommes en train de mener pour donner un coup d’accélérateur à nos efforts de contrôle de cette maladie à Covid pour que d’ici fin juin, qu’un maximum de Guinéens puissent recevoir ce vaccin… », déclare l’épidémiologiste. Puis de confier : « … l’OMS a envoyé une liste de 6 vaccins qui ont bénéficié de son quitus, mais parmi lesquels il n’y a pas le vaccin Sputnik V (pour lequel) il manque certains dossiers pour compléter… »
Ce qui ne change en rien l’opinion des autorités guinéennes qui ont déjà décidé de l’utilisation du vaccin russe dont elles comptent s’en procurer en grande quantité grâce aux négociations en cours avec la Russie. Moscou étant avec Pékin, des capitales où la Guinée compte s’approvisionner en nombre en vaccin anti Covid-19 afin de combler ainsi le gap dans le cadre du plan Covax sollicité de toutes parts.