La population du district de Gbakôrô, situé au sud-est du pays non loin de la frontière ivoirienne et se trouvant à 30 kilomètres de la commune rurale de Guéasso fait face à une crise d’eau sans précédent, a-t-on constaté sur place.
Pour avoir un bidon d’eau à boire, se laver ou faire la cuisine, cela relève d’un véritable parcours du combattant. Faute de puits et de robinet d’eau courante.
Au micro de notre reporter, Magnama Sangaré, habitante de Gbakôrô narre les difficultés rencontrées dans la quête d’eau dans cette localité reculée de Lola. « La première difficulté que nous avons dans ce village est le problème d’eau. Et en cette saison sèche, nous n’arrivons pas à trouver de l’eau chez nous.
Pendant la saison sèche, les eaux tarissent, les rivières sont sales. Ce que vous voyez là, c’est l’eau que nous buvons ici. C’est vraiment déplorable et nous sommes au carrefour des maladies diarrhéiques », reconnait cette veille femme.
« Chaque année nos enfants tombent malades à cause de l’état de l’eau. Alors que nous n’avons pas de centre de santé dans le village. Il faut évacuer les malades à Foumbadou où à Guéasso. Nous sommes oubliés en Guinée. On ne sait rien de la Guinée sauf les mensonges que les gens viennent nous raconter », a-t-elle conclu.
Pour sa part, Mamadi Sagno, président du district de Gbakôrô demande au gouvernement de venir en aide aux populations de cette localité.
« Nous ne savons pas comment faire pour trouver une solution à cette crise d’eau dont nous sommes frappés chaque année.
Aujourd’hui à Gbakoro, on a besoin de trois forages, actuellement nous buvons une eau impropre à la consommation. C’est une eau sale et il n’y a pas d’eau propre dans le village. Nous avons creusé deux puits sans succès mais on a des maladies diarrhéiques, surtout chez les enfants avec la qualité d’eau que nous consommons. J’ai peur d’une épidémie de grande envergure dans le village.
Si les animaux et les hommes boivent dans un même lieu, c’est très inquiétant pour nous. La couleur de notre eau est blanchâtre », regrette le prédident du district.
A noter que 25 villages sont confrontés au manque d’eau dans la préfecture de Lola.