Les pêcheurs artisanaux de Kaporo obtiennent enfin un débarcadère digne de nom. Réalisé dans le cadre de la coopération guinéo-japonaise, Cette nouvelle infrastructure a été inaugurée ce mardi 27 décembre 2022, lors d’une cérémonie présidée par le colonel Mamadi Doumbouya.
En présence de l’ambassadeur du Japon, des membres du gouvernement, des associations de pêche artisanale et d’autres acteurs de l’économie halieutique, la nouvelle infrastructure a été officiellement remise à la communauté côtière de la commune de Ratoma.
Selon la ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, cet aménagement comprend entre autres, « un quai de débarquement, une plate-forme pour la mise à terre et un hall pour la commercialisation et les étales de vente au détail, répondant aux normes d’hygiène sanitaires des produits de pêche. Des hangars de fumage, des ateliers de réparation de moteur et de barques de pêche, des magasins pour garder des intrants de pêche, des kiosques ou boutiques de vente d’intrants et de matériels de vente, un dispensaire, des toilettes, une adduction en eau potable et en électricité, un bâtiment administratif comprenant une salle de réunion, et une route d’accès ».
Toutes ses réalisations s’inscrivent dans le cadre de la coopération d’un financement non remboursable du Japon, à hauteur de un milliard 391 millions de Yens, soit 116 milliards de GNF.
Selon l’ambassadeur du Japon en Guinée, ce projet s’inscrit dans la politique d’appui plus globale du Japon en Guinée, « notamment dans l’amélioration de la sécurité alimentaire, qui est l’un des piliers de notre coopération. Je souhaite donc que le port de Kaporo renouvelé et étendu puisse apporter une amélioration concrète aux conditions de travail et de vie des femmes et des hommes qui vivent de la pêche, et qu’il renforce ainsi le tissu économique guinéen. Egalement, que cette nouvelle infrastructure poursuive l’illustration de la grande qualité de la coopération guinéo-japonaise, toujours renouvelée, et des liens forts d’amitié entre nos pays », a indiqué Kato RYUICHI, ambassadeur du Japon en Guinée.
Dans son discours de circonstance,
Charlotte Daffé s’est réjouie de cette prouesse en dépit de tous les défis à relever dans son secteur, et a rassuré par ailleurs de sa bonne gestion, « sur les 234 points de débarquements recensés, seulement une dizaine est aménagée et disposant des commodités pouvant contribuer à l’amélioration des moyens d’existence durables des pêcheurs.
Dans la perspective d’accroître leur apport à l’économie nationale et d’assurer une gestion durable des ressources halieutique, la création des meilleures conditions de vie et de commodités des acteurs, devient un impératif inéluctable pour notre gouvernement, d’où la soumission d’une requête pour la réalisation de ces infrastructures auprès du gouvernement japonais. Je voudrais vous rassurer que les infrastructures qui sont remises, feront l’objet d’une gestion adéquate et transparente avec l’implication de toutes les parties prenantes notamment la communauté de pêcheurs. Pour cela, il est envisagé la mise en place dès les prochains jours de l’association locale de cogestion de pêcherie du port de Kaporo. Les recettes issues de l’exploitation de ces infrastructures serviront d’abord à leur fonctionnement et leur entretien régulier afin d’encourager la réalisation de tels ouvrages dans d’autres ports et débarcadères le long du littoral, grâce à l’appui inconditionnel du gouvernement et des partenaires techniques et financiers », a rassuré la ministre de la Pêche et de l’Economie Maritime, Charlotte Daffé.
A la satisfaction de tous les acteurs de la pêche artisanale ainsi qu’à celle des autorités locales de la commune, cette cérémonie inaugurale s’est soldée par la remise d’un certificat et un moteur hors-bord 40 chevaux, au coordinateur national des débarcadères, Elhadj Fanyewa Soumah. Un don du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, en guise de reconnaissance pour ses efforts dans ce secteur depuis plusieurs générations.