Les députés guinéens devraient être à Conakry pour examiner et adopter la loi de finances rectificative 2018 à partir du 13 août prochain. Soit dans 10 jours. Le président de l’Assemblée nationale, Claude Kory Kondiano, a donc demandé aux députés en déplacement de regagner la capitale. C’est du moins ce qui ressort d’un communiqué rendu public ce vendredi dans le journal télévisé de la télévision nationale.
Dans ce communiqué, Kory Kondiano indique que la date d’ouverture de la session extraordinaire pour l’examen et l’adoption de la loi des finances rectificatives 2018 a été fixée au 13 août prochain. Le communiqué indique également que d’autres textes de loi seront examinés durant cette session extraordinaire.
Lors du Conseil des ministres du 26 juillet dernier, le ministre du Budget a indiqué que le projet de loi de finances rectificative résulte des projections macro-économiques concertées avec les partenaires financiers dans le cadre du Programme soutenu Facilité Elargie de Crédit pour la période 2018-2020. Il a poursuivi en indiquant que les projections budgétaires révisées au niveau des recettes, des dépenses et financement sont bâties sur une hypothèse de croissance de 5.8% comme initialement prévu, le maintien du taux d’inflation en fin de période à 8%, de celui des réserves de la Banque centrale à un niveau de 3 mois d’importation et un taux de pression fiscale réajusté.
Dans loi des finances initiale, adopté le 12 décembre 2017 à l’unanimité par les députés présents, les prévisions en recettes se chiffrent à 18.908.952.275.000 milliards GNF, comprenant 16.553,55 milliards de recettes intérieures et 2.355,40 milliards de dons.
Quant aux dépenses, elles s’élèvent à 22.137.042.269.000 GNF. En comparant les dépenses et les recettes, il apparaît un déficit budgétaire de 2.228.089.991.000 milliards GNF que le ministère des Finances était autorisé à faire financer par des emprunts pour 3.701,092 milliards GNF ; l’amortissement de la dette pour 1.287 milliards ; le désendettement auprès du système bancaire pour 62 milliards ; la réduction du niveau des autres financements non bancaires pour 123,22 milliards et la réduction des arriérés intérieurs pour 0,77 milliard.