Certes, l’ancien quatuor devenu trio du fait de la suspension ou du retrait de la CORED de Mamadou Sylla répond au courrier du Premier ministre, Dr Bernard Goumou. Mais, il ne prendra pas part au cadre de dialogue dont le lancement est prévu ce jeudi, 24 novembre à Conakry.
Le trio constitué de l’ANAD, du FNDC politique et du RPG Arc-en-ciel et alliés l’a fait savoir dans une lettre réponse adressée au chef du gouvernement ce mardi 22 novembre. Même si, à l’entame dudit document, ses membres disent saluer son « initiative de partager notre mémorandum avec le médiateur désigné par la CEDEAO pour le dialogue inter-guinéen, le président Thomas Boni Yayi ».
Pour motiver cet autre refus, « nous nous interrogeons sur votre démarche consistant à nous rassurer que vous avez pris « très bonne note des dix (10) points... » contenus dans notre mémorandum en rappelant même qu’ils constituent des préalables à notre participation au cadre du dialogue inclusif et, en même temps, nous demander de faire figurer de ses préalables pour prendre part à ce cadre de dialogue« .
Ce n’est pas tout. Les trois coalitions qui ont signé la lettre disent aussi que « nous déplorons que notre rencontre du 10 novembre (…) n’a pas eu d’autres effets que sur le plan médiatique ». Avant de dénoncer que « comme à l’accoutumée, vous avez unilatéralement décidé de la date de lancement du dialogue et de son contenu, sans concertation avec les parties prenantes« . Et d’ajouter juger « fort contestable » « l’affirmation que ce sont les Guinéens qui réclament ce lancement… », eu égard au fait que les partis membre du trio « qui représentent plus de 95% des suffrages exprimés lors de toutes les élections organisées dans notre pays depuis 2010, n’ont pas été associés« .
Dans leur lettre, les trois coalitions attirent l’attention du chef du gouvernement de la transition que « nous entendons continuer à œuvrer pour la prise en compte de nos revendications ». Expliquant « qu’elles ont pour vocation de raviver la confiance qui précède et féconde un dialogue réussi… »
En tout cas, affirment-ils, « la satisfaction des dix (10) points présentés dans notre mémorandum facilitera la réconciliation des Guinéens. » Également, « elle permettra de recoudre le tissu social et garantir un climat apaisé avant l’ouverture du dialogue », toujours selon le désormais trio.
« C’est pourquoi nous comptons sur vous pour que votre gouvernement s’honore des décisions que notre nation attend pour donner un cadre de dialogue la légitimité qui le crédibilise« , explique ce dernier.
Une sorte de mise en garde présentée par le trio comme une « main tendue« , celle de la grande majorité des Guinéens (…) sans (ou contre) laquelle l’avenir de notre pays ne peut pas se discuter et se construire »…
Comme pour dire que même sans la CORED, les opposants aux CNRD restent intraitables sur ses exigences.