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Oumar Tounkara du SLECG: «nous allons réagir à la provocation du conseiller de Kassory»

«C’est une utopie d’annoncer le licenciement des enseignants grévistes, de geler leurs salaires et les remplacer par des retraités et des élèves-enseignants. Nulle part au monde  une telle décision n’a été prise face à la revendication d’une corporation… La Guinée a ratifié tous les accords… La grève est un droit… Ces menaces n’engagent que celui qui les a proférées. Nous allons réagir à cette provocation. Et notre réaction ne va pas tarder…»

Oumar Tounkara, le Secrétaire adjoint du SLECG, version Aboubacar Soumah, n’a pas été tendre ce matin au micro de nos confrères de la Radio Espace. Il est remonté contre les propos de Mounir Camara, un des Conseillers à la Primature. Très irrité contre ce qu’il qualifie de « menaces et de la provocation », il parle de mauvaise foi de la part du gouvernement qui selon lui, opte pour la « confrontation » au lieu de revenir à la table des négociations.

Interrogé sur les nouvelles dispositions prises par le SLECG face à cette « négociation mort-née », le numéro deux du bloc Soumah, dit à qui veut l’entendre, que les enseignants ne reprendront les cours que si le gouvernement accepte leurs revendications. Comme quoi, les huit millions de francs guinéens qu’ils réclament sont négociables. « Malgré l’accord, les lettres de rappel et les moyens employés, le gouvernement refuse de respecter ses engagements. Nous sommes tombés dans un dialogue de sourd. Pas content de ce blocus, c’est un conseiller qui sort pour menacer les enseignants… Nous allons réagir à cette provocation et ça ne saurait tarder », menace le secrétaire général adjoint à son tour.

Et si le gouvernement refuse de parler des huit millions et met en exécution sa menace de gel des salaires et de licenciement des enseignants grévistes?     

A cette question, Tounkara ne croit pas que ce soit l’idée du gouvernement. Il pense que c’est un conseiller qui s’est invité dans les débats pour justifier son rôle auprès du Premier ministre. Pour se faire important, il faut se prononcer sur tout. Que cette intervention en pleine crise relève de l’utopie. Tout compte fait, le secrétaire général adjoint demande aux enseignants de rester à la maison et de ne pas avoir peur des menaces de licenciement ou de gèle de salaires. «… Je profite pour demander aux enseignants de rester sereins. De ne pas se rendre aux cours le lundi. Aux parents d’élèves de garder leurs enfants à la maison. Nous sommes dans notre droit… Si on ne nous reconnait pas ce droit, nous allons saisir les institutions internationales…» a-t-il conclu.

Il faut rappeler que depuis trois ans, le système éducatif guinéen connait une série de grèves. Ces mouvements de grève ont secoué le département de l’Education Nationale qui a vu sauter deux ministres. La mauvaise gestion de cette crise a fait partir deux prédécesseurs de Mory Sangaré, l’actuel ministre.

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