Réunis ce mercredi 1er août dans la salle de conférence du ministère de la Justice, les membres du Comité de pilotage de l’organisation du procès sur le massacre du 28 septembre 2009 n’ont finalement pas pu fixer la date du jugement.
«Au jour d’aujourd’hui, je ne peux pas vous dire quand est-ce que ce procès aura lieu », a indiqué le ministre de la Justice, Me Cheik Sako, qui a fait le compte rendu de la réunion à la presse. « En revanche, je peux vous dire le temps que ce procès peut prendre. Ce procès prendra aux alentours de six mois », a néanmoins indiqué le ministre de la Justice, qui a dit à l’ouverture de la réunion que la tenue du procès devrait tenir compte des réalités politique et sociale du pays.
Le ministre de la Justice a également été évasif sur les le lieu du procès. Selon lui, la plupart des membres du Comité de pilotage sont favorables à la tenue du procès à Conakry. « Vraisemblablement ça va être à Conakry. Mais je ne peux pas vous dire où exactement », a dit Me Sako. « Nous serons mieux situés en septembre», a-t-il indiqué.
Par contre, Me Cheik Sako a indiqué que le procès demandera un budget de 78 milliards de francs guinéens. Déjà, a indiqué le ministre Sako, les Etats-Unis débloqué plus de 900 mille dollars, alors que l’Union européenne a annoncé quelque 450 mille euros.
«Nous, nous n’avons pas accès à ce fonds. Il y aura un financier de l’ambassade des Etats-Unis qui va travailler avec le financier du ministère pour que ce fonds aille directement aux personnes intéressées », a tenu à préciser Me Cheik Sako. Le ministre de la Justice attend la contribution des Nations-Unis auquel s’ajoutera la part de l’Etat guinéen.
Le massacre du 28 septembre 2009, au stade du même nom à Conakry, a causé la mort d’au moins 157 personnes (selon le rapport de l’ONU). Plus d’une centaine de femmes auraient été violées et des centaines de personnes grièvement blessées.
Suite à la clôture de l’instruction, le ministère de la Justice a installé début juin le Comité de pilotage avec pour mission de préparer techniquement et financièrement la phase du jugement. Ce Comité, composé de 12 membres dont trois représentants du système des Nations unies, deux des Etats-Unis et de l’Union européenne, était prévu de se réunir une fois par semaine.