Comme annoncé dans l’une de nos éditions précédentes, dix Guinéens ont été contrôlés positifs du COVID-19 au Ghana (lire ou relire : COVID-19 : Dix Guinéens arrêtés et testés positifs au Ghana).
« Les dix Guinéens testés positifs du COVID-19 sur le sol ghanéen seront rapatriés dans leur pays d’origine », a clairement indiqué Kojo Oppong Nkrumah, ministre ghanéen de l’information cité par nos confrères de yen.com.gh lors d’une conférence de presse qu’il a conjointement animée avec son homologue de la santé ce dimanche 29 mars à son département à Accra.
Selon toujours le ministre Nkurmah, les dix Guinéens qui ont été testés positifs étaient restés en confinement pendant onze jours au Ghana avant la sortie de leur résultat.
« Ces dix Guinéens ne seront pas traités sur le territoire ghanéen et ils seront rapatriés dans leur pays d’origine », a insisté le ministre ghanéen de l’information.
Justement, si les Ghanéens mettent en application, cette décision, elle porterait un grave préjudice aux droits humains conformément à la convention de Genève. Car étant donné que ces personnes ont été contrôlées positives au Ghana, la logique voudrait qu’elles y soient traitées avant d’être rapatriées dans leur pays d’origine.
Au moment où nous publions cette dépêche, ni l’ambassadeur de la Guinée au Ghana Olga Siradin ni le ministre des affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger Mamady Touré n’étaient joignables pour connaître leur réaction par rapport à cette décision controversée des autorités ghanéennes.
A l’allure où vont les choses, tout porterait à croire qu’on s’acheminerait vers un conflit diplomatique et sanitaire entre le Ghana et la Guinée.
Faut-il rappeler qu’en date du 29 mars 2020, la Guinée compte 16 cas positifs alors que le Ghana en a 152.