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N’Zérékoré : l’Union européenne et le PAM visitent les sites du projet RESIGUI

La capitale de la Guinée forestière a reçu, du mercredi 24 au vendredi 26 novembre 2021, une mission conjointe d’évaluation des résultats du projet RESIGUI conduite par M. Michaël De Boer, chef d’équipe infrastructures de l’Union européenne, Mme Yaye Baldé, cheffe de Sous-bureau du PAM à Nzérékoré et M Simon Challemet, Coordinateur du projet RESIGUI au PAM, guidé par l’ONG CAADEC qui a implémenté le projet à N’Zérékoré.

Financé à hauteur de 8 millions d’euros par l’Union européenne, le projet RESIGUI a été lancé en juillet 2020 pour répondre d’urgence aux effets socioéconomiques engendrés par la pandémie de COVID 19. Le projet a apporté une assistance d’urgence, un soutien nutritionnel et un renforcement des capacités des communautés pour développer une meilleure résilience.

Le chef d’équipe infrastructures de l’Union européenne en Guinée, M. Michael De Boer, a donné des précisions sur le cadre dans lequel s’inscrit le projet RESIGUI : « L’Equipe Europe, composée de l’Union européenne et ses Etats membres, a mobilisé plus de quarante-cinq millions d’euros spécifiquement pour aider la population guinéenne à faire face à la pandémie. Je veux faire passer le message que l’Union européenne est là pour la population guinéenne en temps de crise. Le bien-être et la sécurité alimentaire des guinéens sont aussi le bien-être des européens. Et c’est ce que nous avons voulu montrer à travers ce projet RESIGUI mis en œuvre par le PAM, qui est un partenaire de l’Union européenne depuis des décennies. »

A ce jour, 20 000 ménages vulnérables à l’insécurité alimentaire de 8 préfectures (Boké, Guéckédou, Kankan, Labé, Lélouma, Macenta, N’zérékoré et Siguiri) ont bénéficié de plus de 3 millions d’euros distribués sous forme de transferts monétaires ; près de 10 000 enfants de 6 à 24 mois et 9000 femmes enceintes et femmes allaitantes ont reçu des suppléments nutritifs pour prévenir la malnutrition aiguë globale ; 10 000 personnes ont participé à des formations aux bonnes pratiques agricoles, à la bonne gouvernance, à la gestion simplifiée, à la maintenance, au stockage, à la transformation et la commercialisation ; 807 hectares ont été aménagés pour le maraichage et la riziculture ; 45 puits maraichers ont été creusés, 5 aires de séchage et  20 magasins de stockage construits ; et 112 km de pistes rurales ont été réhabilitées pour désenclaver des zones de production agricole.

La délégation s’est rendue dans la Commune de Kobéla pour visiter les sites du projet et effectuer des remises officielles des magasins de stockage aux communautés. A cette occasion, le maire de Kobéla, Yakpaoro Balamou, s’est exprimé en ces termes : « la population de Kobéla compte à ce jour 20 682 âmes dont 10 557 femmes, tous à vocation agropastorale. Nous tenons à remercier les représentants de l’Union européenne et le PAM pour l’exécution du projet RESIGUI dans l’ensemble des 11 villages de Kobéla, pour les appuis financiers, la construction de magasins dans trois districts à savoir : Nienh, Kobela et Zogota, et pour l’aménagement de 80 hectares dont 50 hectares pour la riziculture et 30 hectares de périmètre maraîcher répartis entre les 11 villages. Nous ferons en sorte que ces biens acquis soient protégés et utilisés en bonne et due forme » conclura-t-il.

Le coordinateur du projet RESIGUI, M. Simon Challemet, a partagé son enthousiasme : « Nous constatons une très nette amélioration de la productivité du riz ce qui va assurer la sécurité alimentaire de la zone pour les mois à venir. Les communautés bénéficiaires du projet, sans qui rien de tout cela n’aurait été possible, sont très engagées et ont déjà préparé leurs terres pour la prochaine campagne agricole. Nous les encourageons à rester unies pour lutter contre la faim à Kobéla. Merci à l’UE pour sa contribution financière qui a permis la réalisation de ce projet et son impact durable sur les communautés ».

A noter que le projet prendra fin en mars 2021. D’ici là, les 218 groupements formés dans le cadre de ce projet se verront doter de moyens de production pour être autonomes dans la production, la transformation, le transport des produits agricoles et bénéficier d’un meilleur accès au marché.

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