Selon nos informations, les employés de l’Agence nationale de financement des collectivités -ANAFIC- tirent le diable par la queue. Cela fait quatre mois que ces derniers n’auraient pas perçus leurs salaires. Ce qui accentue leur misère en cette période où la capitale de la Guinée forestière est confrontée à une double crise sanitaire.
Pourtant l’ANFIC avait suscité un grand espoir aux yeux des populations urbaines et rurales à cause de la réalisation d’infrastructures mais aussi de la création de l’emploi à travers le recrutement de plusieurs dizaines de jeunes. Aujourd’hui, cet espoir suscité est en train de s’effriter si rien n’est fait.
Rencontré par notre rédaction, un employé de l’ANFIC, qui a requis l’anonymat, a indiqué que : “ (…) Cela nous fait aujourd’hui quatre mois sans salaire. C’est-à-dire depuis le mois d’octobre 2020, on n’a pas touché un centime de notre salaire et c’est le cinquième mois en cours maintenant. Chaque fois, nos responsables nous disent également de faire des plans d’actions opérationnels (PAO), qui n’ont jamais abouti et qui nous coûtent énormément d’argent.
Aujourd’hui nous ne savons plus que faire, car on n’arrive plus à joindre les deux bouts. La misère est en train de ronger nos familles en cette période d’Ebola et de coronavirus. Aucune action de réalisation n’est sur le terrain depuis plus de cinq mois”:
Enfin, il sollicite l’implication des autorités à tous les niveaux pour non seulement qu’ils rentrent en possession de leur dû mais aussi pour aider les communautés.
“Vous savez, que la Guinée est un pays exceptionnel. Car s’il y a une action de la présidence d’Alpha Condé, qu’on devait soutenir et pérenniser, c’est bien l’ANAFIC. Pour le comprendre, il faut aller dans les sous-préfectures, districts ou villages. L’ANAFIC, a fait bénéficier des infrastructures à des zones rurales, qui, depuis 60 ans, n’ont jamais bénéficié d’infrastructures publiques. Et c’est grâce à l’ANAFIC que cela est intervenu. Mais malheureusement aujourd’hui, cet acquis est en train d’être saboté par les ennemis de la république. Car là où les agents n’ont pas été payés, on ne parlera pas de financement de projets de développement”, a dit Emmanuel Molou Inapogui, un citoyen rencontré par notre rédaction.
Contactée par notre rédaction, la coordination régionale de l’ANAFIC n’a pas souhaité s’exprimer sur la question
Faut-il rappeler que l’ANAFIC est née de la volonté du chef de l’Etat à faire bénéficier les 15% des revenus miniers à toutes les collectivités du pays. Une initiative qui a suscité de l’espoir au sein de la population.