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Nouveau labo d’analyses de minerais à Kamsar : un cauchemar pour les miniers indélicats

Après la bataille du rapatriement des recettes minières, les autorités guinéennes ouvrent celle de l’application du code minier sur l’analyse des échantillons des minerais. C’est du moins ce qui pointe à l’horizon derrière le lancement récent des activités du laboratoire d’analyse des échantillons de minerais au Camp Balanta, à Kamsar.

Avec ces nouvelles installations, le Laboratoire National de la Géologie (LNG) entend désormais jouer son rôle dans la détermination de la nature et de la qualité des minerais qui sont extraits du sous-sol guinéen. Et pour lui faciliter la tâche, sa directrice générale, qui ne cache pas ses intentions en ce sens, serait en parfaite harmonie avec sa hiérarchie. « Le Secrétaire général a déjà envoyé un courrier à toutes les sociétés pour leur donner un délai », confie-t-elle à Guineenews, précisant qu’il s’agit là des dispositions prévues dans le code minier guinéen, à l’article 198.

Autant dire donc que c’est une disposition légale que Mme Wodia Magassouba entend faire respecter avec l’appui de sa hiérarchie. Ce qui ne veut pas dire que ce sera une simple formalité. Surtout, dénonce-t-elle, « toutes les sociétés minières ont une copie du code minier, mais le contournent parce que l’État était absent ».

Expertise dans la légalité

Déterminée à relever ce défi historique dans le secteur minier guinéen, la DG du LNG ne perd pas de vue ses obligations, encore moins les enjeux. Ingénieure chimiste de formation, elle ne laisse rien au hasard. C’est à ce titre qu’elle séjourne encore à Kamsar pour s’assurer que les nouvelles installations fonctionnent correctement. Avant le transbordement en haute mer, « le LNG doit se battre pour obtenir les certificats », rappelle-t-elle. Et pour cela, il n’y a pas d’autres secrets : « le laboratoire doit fonctionner 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 ».

Dans la même lancée, l’autre idée de Mme Wodia Magassouba, c’est d’aller au-delà de la capacité actuelle (360 échantillons par jour) du laboratoire du camp Balanta. « En tant que Laboratoire national de la géologie, soucieux de la qualité de nos services, nous avons entamé le processus ISO 17025 afin d’augmenter la capacité de ce laboratoire géologique du camp Balanta », annonçait-elle lors de la cérémonie d’ouverture, selon les services de communication du ministère des Mines. Et d’ajouter : « vu sa position géographique, c’est-à-dire la proximité des sociétés minières, le laboratoire procédera dans un bref délai à l’installation et la mise en service d’un spectromètre de grande capacité, de deux analyseurs thermogravimétriques, TGA 820, et de deux peleuses. Tout cela pour vous, partenaires miniers, afin de vous satisfaire et de vous conserver ».

Des remèdes aux maux dans le secteur minier guinéen

Dans un secteur minier guinéen où « on s’est rendu compte qu’il y a des sociétés qui n’analysent même pas, et d’autres dont les laboratoires en sont encore à la volumétrie », considérée comme une méthode dépassée, dénonce une source proche de l’administration minière. Des révélations graves qui, s’il en était besoin, justifient que le Laboratoire national ne se bat pas seul sur ce front. Heureusement. En tout cas, selon les propos du Secrétaire Général du ministère des mines rapportés par les services de communication de son département : « Il faut savoir que la présence du Directeur du Bureau des Evaluateurs Quantités et Qualité (BEQQ) n’est pas anodine. Car, ces deux services travailleront ensemble à l’avenir pour nous aider à connaître la quantité et la qualité de nos ressources », promet Bachir Camara.

« Les titulaires de Titres miniers ou d’Autorisations sont tenus de déposer au Laboratoire National de la Géologie, des échantillons provenant des recherches géologiques et minières ainsi que des échantillons de produits miniers destinés à l’exportation.

Il faut noter que dans l’article 198, le code minier guinéen stipule : « la teneur et la qualité de référence sont celles déterminées par le Laboratoire National de la Géologie et éventuellement par un Laboratoire tiers en cas de contestation.

Toutefois, sur autorisation de la Directrice du Laboratoire National de la Géologie, le titulaire d’un Titre minier peut, lorsque le Laboratoire n’a pas les capacités requises, effectuer des analyses d’échantillons en dehors de la Guinée. Les résultats des analyses sont communiqués au Laboratoire National de la Géologie.

Ces analyses porteront aussi bien sur les substances du Titre octroyé que sur tous les autres éléments du groupe auquel il appartient ».

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