Parmi les aspects les plus attendus de la constitution en vue du retour à l’ordre constitutionnel en Guinée, il y a celui concernant la création et le fonctionnement des partis politiques. C’est donc l’une des questions abordées par le président du Conseil national de la transition (CNT), chez nos confrères de FRI, dans la rubrique invité de ce jeudi 29 juin.
A l’entame du sujet, Dr Dansa Kourouma explique que «la réorganisation du système partisan est une demande de la population qui a été consultée par le CNT à l’occasion des missions de consultation que nous avons organisées sur l’étendue du territoire national ». Et d’ajouter que «les rapports des assises nationales également sur le pardon et la réconciliation ont ressorti l’impérieuse nécessité d’organiser le système partisan et surtout les conditions de création, de fonctionnement et l’organisation du mode de contrôle des partis politiques».
Plus loin, même si le président du parlement de la transition répond par la négative à la question sur la limitation du nombre de partis, Dr Dansa Kourouma déclare «qu’il y aura un filtre démocratique qui permet aux partis politiques de respecter les conditions de leur création mais aussi les conditions d’exercice des libertés démocratiques».
Mais l’issue de ce travail, à écouter l’ancien président du CNOSCG, certains partis vont disparaître. En tout cas, «naturellement, il y a des partis qui peuvent ne pas être conformes aux nouveaux critères qui seront définis dans la nouvelle constitution», indique-t-il .
Une réponse sans ambages, contrairement à celle plutôt nuancée sur le plafonnement de l’âge des candidats à la présidentielle qui fait sans doute réfléchir plus d’un actuellement. « Le débat se fait», répond-il à la question. Avant d’ajouter «qu’aujourd’hui, il y a beaucoup d’acteurs qui se sont succédé aux débats d’orientation constitutionnel qui ont fait des propositions pour la limitation de l’âge. Mais pour le moment, nous voulons quitter la démocratie conflictuelle pour venir dans une démocratie consensuelle et apaisée. Le critère le plus important, ce sont les conditions qui peuvent garantir l’exercice des obligations des fonctions de président et de hauts représentants de l’État».
Reste à savoir si cela va suffire pour garantir la «démocratie consensuelle et apaisée» dont les autorités de la transition seraient à la recherche selon le président du CNT.