Né à Diari à Labé le 20 juin, 1940, Abdoul Goudoussi ou Koto Abdoul, comme l’appelaient affectueusement ses amis et proches, a fréquenté l’école primaire de Diari, puis le lycée classique de Donka avant d’aller étudier à l’institut de géographie de l’université Paris Sorbonne.
Une fois diplômé de cette prestigieuse université, il a commencé sa carrière en enseignant l’histoire et la géographie au lycée technique d’Aubervilliers et à l’école normale de Chartres , avant de rejoindre la Guinée en 1968.
Une fois en Guinée, il prend part activement à l’implantation de l’université polytechnique Gamal Abdel Nasser nouvellement créée, qui manquait de professeurs, surtout avec le départ des français suite au contentieux franco-guinéen.
À l’IPGAN, il enseigne la géographie et la cartographie. C’est ainsi qu’il a énormément contribué à l’élaboration de la cartographie guinéenne avec des experts de différents horizons.
Durant sa carrière, il a continué sa formation dans différents pays et a énormément voyagé à travers le monde.
Mr. Goudoussi a notamment suivi des cours et stages sur l’environnement aux États-Unis, sur la photogrammétrie au Japon et en télédétection, en Suède.
Travaillant avec de nombreuses universités européennes et américaines, il a été consultant d’un film de la chaîne de télévision française Antenne 2, pour retracer la vie du célèbre explorateur français René Caillé qui de Tombouctou était venu en Guinée jusqu’à Boke.
Professeur, vice -doyen et doyen de la faculté des lettres et sciences humaines de l”IPGAN pendant de nombreuses années, il a fini par être entre 2001 et 2005, directeur-fondateur du centre universitaire de Labé où il prend sa retraite avec la fonction publique.
Durant sa vie, le doyen Abdoul Goudoussi a laissé de nombreux livres et récits.
L’un des voyages ayant marqué sa vie est le séjour en Corée du Nord, pays hermétiquement fermé même à ses voisins. De ce voyage émane un livre intitulé ‘’Un Africain en Corée du Nord . Entre solitude et hospitalité.’’
Le leader incontesté de l’époque Kim IL-Sung avait reçu sa délégation et une propagande avait été faite à la télévision coréenne sur l’audience, pour montrer que le pays n’était pas complètement isolé.
Le Doyen parlait couramment l’anglais et avait bien appris le japonais. Il laisse derrière une fille aux États-Unis, un garçon en Guinée et deux femmes.
Comme il l’a souhaité, son enterrement a eu lieu, ce 15 Août, à Sampiring à 7 kilomètres de Labé à , à côté de son père.