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Mortalité maternelle et infantile à Lélouma : les précisions du DPS sur les deux cas enregistrés en trois jours

Deux femmes ont perdu la vie à Lélouma en donnant naissance. La première est décédée à Kassifo, district relevant de la commune rurale de Hérico, une localité située à environ une cinquantaine de kilomètres de la commune urbaine. La seconde femme quant à elle, a rendu l’âme dans la sous-préfecture de Linsan Saran, dans les mêmes circonstances à environ 150 kilomètres du centre-ville de Lélouma. Ces deux décès ont été enregistrés dans des zones extrêmement enclavées.
Interpellé par rapport à ces fâcheuses situations, le directeur préfectoral de la santé de Lélouma le docteur Ouo-Ouo précise : « (…). La grande lutte et la préoccupation du gouvernement, c’est d’améliorer l’état de santé de la mère et de l’enfant. Dans les structures de santé dans toute l’étendue du territoire, plus de 80 pour cent des activités sont orientés vers la santé de la mère et de l’enfant. (…). C’est pourquoi instruction nous a été donnée de veiller et de regarder tous les aspects liés à la santé de la mère et de l’enfant. Malheureusement, on ne peut pas lutter contre la mort et on enregistre des cas malheureux. J’étais complètement hors de moi parce que j’ai enregistré au cours de la semaine écoulée deux cas de décès maternel et dans les zones les plus enclavées de la préfecture. Un cas à Hérico et un cas à Linsan Saran », déplore d’entrer le directeur préfectoral de la santé.
Poursuivant, le docteur Ouo-Ouo est largement revenu sur les circonstances qui ont prévalu à ces fâcheuses situations.
 » (…).  Ce qui est le plus souvent très fréquent, c’est le retard dans la prise de décision. Sur le cas qui est survenu à Linsan Saran, selon ce qui m’a été remonté par le chef du centre de santé parce que je ne suis pas allé faire l’autopsie verbale. C’est une femme qui était en travail dans le village durant trois jours. Alors que dans les conditions normales, une femme en grossesse qui commence à avoir mal ne doit pas avoir deux jours consécutifs sans se débarrasser de l’enfant. Et imaginez – vous une femme en travail qui fait trois jours dans un village où il n’y a même pas de route. Elle a été portée dans un hamac pour arriver au centre de santé vers trois heures du matin. Après tout examen, il fallait l’évacuer. (…). Et d’ici Linsan Saran c’est 150 kilomètres et 7 heures de route pour un bon véhicule. Il fallait trouver un véhicule localement car l’ambulance dont la localité possède n’est pas adaptée et même en panne. Une personne de bonne volonté s’est engagée à l’évacuer à Labé. Le centre de santé s’est engagé pour carburer le véhicule. Mais la famille a sollicité d’attendre le mari qui était en route avant de l’évacuer. Ils ont donc attendu le petit matin. Au moment où ce dernier arrivait, la femme était déjà à l’agonie. Elle a finalement rendu l’âme », s’est alarmé le Dr Ouo-Ouo.
A Hérico aussi, c’est à peu près dans les mêmes circonstances que cette autre femme a trouvé la mort car, aux dires toujours du DPS, là aussi c’est à Kassifo, village extrêmement enclavé et complètement inaccessible que cette mère à défaut d’être évacuée dans une structure sanitaire à temps aurait rendu l’âme.
Et pour terminer, le directeur préfectoral de la santé de Lélouma a lancé un appel pressant aux responsables de familles et à tout le monde d’éviter le retard dans la prise de décision et d’envoyer surtout ces femmes dans les structures sanitaires à temps afin d’être sauver à des pareilles circonstances.
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