Il était difficile de voir le Maroc, seul, faire comme ou mieux que les USA, le Mexique et le Canada réunis pour l’organisation d’un Mondial élargi à 48 participants et de plus en plus exigent en tout, sécurité et technologie en premiers sans compter la petite bête qu’on lui cherchait en sortant de nouvelles exigences pour le scratcher, il était mal paré.
Mais à quelque chose malheur est bon, voilà Donald Trump qui crée le clash bien malgré lui. En allant en guerre contre l’Europe avec les différentes sanctions commerciales, il a réussi à créer une rupture et probablement cela a fait reconsidérer la position des Alliés sur certaines formes de la solidarité occidentale.
Si les impositions et les pressions américaines sont intenables sur le nucléaire iranien, sur l’acier et l’aluminium et sur bien d’autres domaines, pour ne subir l’humiliation sans réagir, les Européens vont, probablement, rétorquer en mettant les bâtons dans les roues de l’organisation du Mondial de football de 2026. On dit « probablement », parce qu’il n’est pas sûr que l’Europe aille jusqu’au bout de ce bras de fer, à moins qu’elle n’ait décidé de couper court avec les improvisations de Donald Trump.
Le cas échéant, le vote pencherait en faveur du Maroc. Trump a fait l’exploit de se faire des mécontents dans beaucoup de « pays de merde », et si l’UEFA suit les politiques de l’UE, le Maroc peut se frotter les mains. De la politique aux sports, il n’y a pas trois pas à sauter. Certaines stars du football mondial, qui hésitaient à prendre parti, viennent de rallier la candidature marocaine, on parle de Lothar Matthäus. Quant aux pays arabes, le nombre de morts dans la Bande de Gaza a créé suffisamment de malaise pour qu’ils votent pour les autres contre le Maroc.