Au fur et à mesure que la date du double scrutin du 1er mars approche, les positions de durcissement au sein de la classe politique se font sentir. C’est le cas de l’ancien ministre Mohamed Tall de l’Union des Forces Républicaines (UFR) qui fustige l’envie du Président Alpha Condé de s’octroyer un mandat de plus.
« La situation actuelle est très délétère dans notre pays. Nous avons un régime moribond qui abuse de la violence d’État. Ces derniers mois, les Guinéens ont trop subi. Des tueries, des humiliations, des violations de domicile, des agressions des sièges de partis politiques etc », dénonce l’ancien ministre de l’Elevage.
Pour lui, tout ceci traduit un net recul de la démocratie et notamment en ce qui concerne le respect des droits de l’homme.
« Alpha Condé, lorsqu’il était opposant avait justifié la prise des armes par l’opposition par le fait que certains dirigeants refusaient de quitter le pouvoir. Maintenant qu’il est au pouvoir, il refuse à son tour de quitter mais là, il justifie sa décision par des précédents enregistrés ailleurs en disant: ça s’est fait ailleurs, on n’a rien dit pourquoi on veut parler quand il s’agit de la Guinée ? », poursuit Mohamed Tall, qui estime que c’est « une manière de nous dire: d’autres l’ont fait, pourquoi pas moi? ».
De l’avis du responsable de l’UFR, l’analyse même superficielle des positions circonstancielles d’Alpha Condé sur ces questions permet de comprendre qu’en réalité Alpha Condé n’a jamais eu de conviction, il s’est toujours battu pour lui-même.
« C’est pourquoi je dis que le troisième mandat est une ambition personnelle d’Alpha Condé, je dirai même une ultime envie d’écraser un peu plus les Guinéens », conclut Mohamed Tall.