Le phénomène de viol a pris une proportion inquiétante en Guinée. Ce mercredi 5 mai, l’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM) a présenté à la presse un jeune de 19 ans suspecté d’un viol sur une fillette de deux ans. L’acte s’est déroulé à Taouyah dans la commune de Ratoma. Mais, le suspect a, pour le moment, nié en bloc les charges portées contre lui.
Cependant, d’après le Commissaire Ibrahima Arifak, chef de département Protection Genre et Enfance à l’OPROGEM, le rapport médico-légal a relevé que la fillette a été victime des attouchements suivis de lésion.
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« Nous avons reçu un appel anonyme nous informant d’un cas de viol sur une fillette de 2 ans dans la commune de Ratoma, précisément à Taouyah Jean Paul 2. Pour une question de proximité, nous avons appelé le commissariat urbain de Taouyah qui a interpellé le suspect.
Aussitôt, la famille de la victime s’est présentée devant nous munie d’une plainte afin que nous engagions une procédure judiciaire”, martèle-t-il.
Et de poursuivre : “Dans le même cadre, la fillette a été référée à la médecine légale pour des examens. Ceci après avoir été entendue en présence de sa maman qui a relaté dans quelle condition les faits se sont déroulés. Interrogé, le suspect a nié en bloc les chrages portées contre lui tout en reconnaissant quand même être sorti deux fois avec la fillette pour aller acheter du yaourt et du bonbon.
Le suspect a précisé que c’était en compagnie de sa maman. Jamais lui seul et la fille auparavant. Il a fait savoir qu’il a offert des cadeaux à trois reprises à la fillette mais qu’il ne l’a jamais touchée. Le rapport médico-légal nous a révélé que la fillette a été victime d’attouchement et qu’il y a eu des lésions entre 5 heures et 7 heures.
Le rapport a précisé que les attouchements auxquels la fillette est victime sont récents”
Interrogé, Alpha Ousmane Diallo a rejeté en bloc les accusations portées contre lui : “je viens d’arriver en Guinée après avoir passé quatre ans en Algérie. J’étais du centre de l’Organisation Internationale de la Migration (OIM). Le premier jour que j’ai vu cette fillette, je lui ai acheté du yaourt parce qu’elle pleurait. La deuxième fois, c’était un vendredi, quand je partais acheter de la nourriture en compagnie de mon ami, la petite a couru après moi en pleurant, je l’ai prise et j’ai encore acheté du yaourt pour elle, après on s’est retourné ensemble. Je suis étonné qu’on me dise aujourd’hui que je suis l’auteur de son viol. Je n’ai pas du tout violé cette fillette ».