Dans le cadre de la modernisation de l’état civil au niveau de la région administrative de N’Zérékoré, les membres de la coordination intersectorielle se sont réunis ce jeudi 9 août au gouvernorat de N’Zérékoré. Il était question de passer en revue les données des faits d’état civil enregistrés depuis le début de l’année, montrer les tendances par communes et par préfectures, mais aussi et surtout, identifier les goulots d’étranglement et envisager des solutions intersectorielles.
Dans son intervention, le coordinateur du sous-bureau UNICEF N’Zérékoré, a indiqué que depuis le lancement du projet en 2016, par le ministre de l’Administration du Territoire et le chef de délégation de l’Union Européenne en Guinée, plusieurs activités ont été menées en faveur de l’amélioration de l’enregistrement des faits d’état civil dans les 66 communes rurales et urbaines de la région.
Mouctar Touré citera entre autres, la dotation en motos ainsi que des matériels bureautiques, meubles et consommables de 66 centres d’état civil, 77 centres de santé et les 6 tribunaux de la région, l’installation de 7 kits informatiques et solaires pour les 6 communes urbaines ou encore la formation de 318 acteurs et auxiliaires sur l’enregistrement des faits d’état civil.
Des appuis qui, selon lui, ont permis de booster l’enregistrement des faits d’état civil dans la région.
Pour sa part, le directeur de cabinet du gouvernorat de N’Zérékoré s’est réjoui des résultats déjà obtenus. A l’en croire, pour cette année 2018, sur 66 729 naissances attendues, au total 15 008 enfant de 0 à 6 mois ont été enregistrés en fin juillet soit 22,5%. Jean-Smith Sandy dira que cette tendance bien que significatif et encourageante est encore loin de l’objectif assigné. Car, dit-il, elle ne représente que près de 1/5 d’enfants à enregistrer.
Pour terminer, il dira que l’intersectorialité et l’interopérabilité dans l’enregistrement des faits d’état civil sont très déterminantes pour la réussite de la reforme.
«Il s’agit de familiariser les partis prenantes au fonctionnement du système d’état civil défini par la législation en vigueur », dira t-il avant de remercier la délégation de l’Union Européenne en Guinée qui a financé ce projet et l’UNICEF pour leur soutien dans la mise en œuvre de la stratégie nationale.