Si les contestations contre l’augmentation du prix des produits pétroliers, conduites par l’inter-centrale syndicale USTG-CNTG, ne faiblissent pas dans certaines localités du pays, à Kankan par contre, elles battent de l’aile.
Pour ce mercredi comme les jours précédents, tout s’est bien passé aussi bien dans les services publics que privés. L’administration publique, les banques, les commerces et autres transports urbains et interurbains ont parfaitement bien fonctionné.
Cette passivité manifeste des représentants des centrales syndicales et autres plateformes de la société civile à Kankan dans cette lutte qualifiée par les meneurs de ‘’lutte sociale’’, suscite bien des doutes et interrogations sous fond d’accusations.
Si les uns mettent cette inertie des leaders syndicaux et de la société civile de Kankan dans cette lutte, au compte de la peur du fait que la région soit considérée comme bastion du RPG, parti au pouvoir ; les autres pointent du doigt le manque de leadership qui ferait défaut pour pouvoir amener la classe ouvrière de Kankan à suivre le mouvement.
L’un dans l’autre, les protestations pacifiques déclenchées depuis le 4 juillet dernier contre l’augmentation du prix du carburant à la pompe par le mouvement social de Guinée, ne sont pas suivies dans la capitale de la savane guinéenne.
Les promesses du 16 juillet dernier des responsables des démembrements des centrales syndicales et de la société civile locales, d’entrer dans la danse à l’instar de leurs collègues de Conakry et d’autres villes de l’intérieure du pays, restent sans suite.