A la paie du mois de septembre dernier, ils étaient 11 148 enseignants considérés comme ‘’fictifs’’, dévirés des banques et finalement payés par billetage. Pour contrôler l’existence de ces enseignants dans le fichier de l’éducation, une mission de la Présidence de la République sillonne actuellement toutes préfectures du pays.
Pour le contrôle de ces enseignants, il leur est demandé de fournir un dossier composé, entre autres, du dernier bulletin de paie, de l’arrêté d’engagement à la fonction publique, de la carte d’identité…
Interrogé par notre rédaction, un enseignant concerné, nous a déclaré: «Quand on arrive devant la mission, on donne son matricule. Ils l’introduisent dans l’ordinateur lorsque que ton nom est affiché, ils te disent d’aller.»
Les responsables de la mission chargés de la région de Labé que nous avons rencontrés à Tougué n’ont pas voulu se prêter à nos questions arguant qu’ils n’ont pas reçu l’autorisation de communiquer.
Une source proche de la mission nous a toutefois précisés que partout dans les préfectures traversées à ce jour (Mali, Tougué, Koubia) il y’a trois catégories retrouvées. Il y’a des enseignants décédés qui étaient toujours payés, des enseignants qui, depuis leur mutation nationale n’ont pas rejoint leur poste de travail, et des enseignants qui sont réellement en situation de classe qui se sont retrouvés dans cette situation.
«ll faut par ailleurs préciser que certains enseignants qui perçoivent leur salaire sans enseigner sont protéger par des cadres du département de l’éducation», nous a confiés.