Le tout nouveau ministre de l’Industrie, des Petites et Moyennes Entreprises, Tibou Kamara, a pris fonction ce jeudi 31 mai, dans l’enceinte dudit département, en présence des ministres entrants et sortants.
« Je suis ici aujourd’hui, demain, je ne serai pas là ! Ainsi va la vie marquée par des changements permanents et souvent imprévisibles, telle est la loi de l’administration où des hommes et des femmes sont appelés à se relayer et se succéder dans un cycle sans fin et limite dans le temps. Comme dirait le philosophe : tout ce qui naît, grandit et meurt », a lancé d’entrée de jeu Tibou Kamara.
Et de renchérir : « Le sentiment d’émotion et d’honneur d’avoir à servir à nouveau note que le pays va avec l’assurance que je vous donne que lorsque le moment viendra de partir, ce sera sans regret ni amertume parce que comme pour ma nomination, ce sera encore la volonté de Dieu à travers la décision souveraine d’une personne investie du pouvoir et de la légitimité du peuple ».
Il a ensuite exprimé sa reconnaissance au chef de l’Etat pour le choix porté sur lui et reconnu avoir été honoré par le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana.
A ses collaborateurs, il a exprimé sa disponibilité à travailler avec chacun, d’être à l’écoute de tous, sans préjugés ni la moindre intention de privilégier les uns et d’exclure les autres. « Je crois profondément que seul, on ne peut rien réussir, mais qu’ensemble, rien ne sera impossible », a indiqué le ministre entrant qui entend, avec l’apport de ses collaborateurs, de faire en sorte que le ministère de l’Industrie et des Pme soit plus connu et plus respecté.
Pour mettre en œuvre la volonté du président de la République qui est celle de réussir l’industrialisation du pays dans un avenir proche, Tibou Kamara a soumis à l’attention des travailleurs du département des pistes de réflexion. Il s’agit de : la mise en place d’un conseil national de l’industrie qui aura pour mission d’éclairer et de conseiller les pouvoirs publics sur la situation de l’industrie et des services de l’industrie en Guinée au niveau national et international, en intégrant les enjeux à l’exportation ; la création des pépinières d’entreprises pour le secteur industriel.
Il a encouragé l’émulation et l’innovation, en envisageant de lancer un concours national de l’innovation. Un concours qui, dit-il, vise la promotion et la diffusion de la culture d’innovation à une large échelle, à récompenser et inciter aussi les entreprises et tout autre promoteur qui ont développé un projet innovant.
Tibou Kamara entend aussi œuvrer au rapprochement entre les opérateurs du monde économique et celui de la recherche pour une étroite collaboration à travers la conciliation de l’offre et de la demande émanant de l’université et de l’entreprise. « Pourquoi ne pas organiser, à l’instar d’autres, un salon de l’industrie qui sera une plateforme d’échanges entre tous les intervenants dans le secteur », s’est-il interrogé à cet effet.
Autre annonce, le ministre de l’Industrie pense à des écosystèmes industriels en vue du regroupement de leaders industriels et de PME dans les zones industrielles dédiées à constituer de véritables filières.
Pour réaliser ses ambitions, il veut que le département compte d’abord sur lui-même, ensuite les partenaires qu’il a remerciés pour leur soutien et il les a invités à se mobiliser davantage pour accompagner le département de l’Industrie et des PME comme par le passé.