Comment mettre fin à la fraude et à la contrebande du diamant dans les pays du Fleuve Mano ? La question est depuis ce mardi 23 octobre au centre d’un atelier régional de formation organisé ici à Conakry à l’intention des agences d’application de la loi, Douanes, Brigades anti-fraude et de la sécurité frontalière. Cette formation a été rendue possible grâce aux appuis technique et financier de l’Agence Allemande de Coopération ‘’GIZ’’.
Le principal objectif de cet atelier est d’outiller les participants sur le processus d’enquête et d’investigation en matière de fraude et de contrebande de diamant, mais aussi de renforcer la collaboration transfrontalière entre les douanes et les services de contrôle au sein de l’espace Mano.
« Dans les pays où l’exploitation du diamant se fait de façon artisanale, il existe plusieurs défis à relever dont le commerce illicite, la fraude et la contrebande. Il sera question au cours de cet atelier qui s’étend sur trois jours, de discuter sur des stratégies à mettre en place pour minimiser la fraude parce qu’il est difficile de l’éradiquer complètement », a déclaré le chef d’équipe technique de l’approche régionale du Fleuve Mano, Maurice Miema et d’ajouter :
«Nous devons collaborer suffisamment pour que nous puissions remettre le diamant dans le circuit officiel afin de permettre à nos économies de profiter largement de la production du diamant qui se trouve dans tous les quatre pays de l’union du fleuve Mano. Cet atelier est donc organisé juste pour voir les voies et moyens pour lutter contre la fraude de manière efficace.»
La Représentante de l’Union du Fleuve Mano, Mme. Mariam Sow est, quant à elle, revenue, dans son allocution de circonstance, sur l’historique de l’approche du processus de Kimberly à l’Union du fleuve Mano qui a été, selon elle, initiée et votée par les quatre Etats membres du Fleuve Mano. Cela, a-t-elle indiqué, pour renforcer et raffermir la gouvernance du secteur du diamant afin que l’exploitation de cette ressource naturelle dont regorge l’espace de l’Union du Fleuve Mano puisse contribuer davantage au développement durable tant ambitionné par nos populations. L’approche régionale du processus de Kimberly est tripartite et est donc composé du gouvernement, de l’industrie du diamant et de la société civile, a-t-elle précisé.
De son côté, le Directeur de cabinet du département des Mines, représentant le ministre Abdoulaye Magassouba, a lui, souhaité vivement que les défis identifiés pendant les évaluations des pays, trouvent des solutions durables à travers cette formation et que les résultats attendus de cette formation soient atteints.
Au nom donc de son ministre, il a assuré les participants que son département mettra tout en œuvre pour soutenir cette approche de Kimberly dans l’espace de l’Union du Fleuve Mano afin de mieux lutter contre la fraude et la contrebande dans l’intérêt des communautés et des économies.
Le processus Kimberly est représenté dans les tous les Etats membres de l’Union du Fleuve Mano. En Guinée, le point focal du processus Kimberly présent à cet atelier est Mme Fatou Guèye. Elle espère voir à l’issus de cet atelier, le volume du diamant s’accroître dans la voie légale pour une nette amélioration des économies.
« L’organisation de cet atelier a été rendue possible grâce à l’appui technique de la GIZ qui a d’ailleurs accompagné l’Union du Fleuve Mano pour la mise en œuvre de l’approche régionale du processus Kimberly. La GIZ s’attend à ce que la coopération entre ces 4 pays s’améliore. Parce qu’on a remarqué qu’ils ont été victimes de la contrebande par rapport à la vente du diamant. Nous nous attendons donc à ce que ces 4 pays travaillent ensemble, dans le cadre de la lutte mais aussi du renforcement de la mise en œuvre des lois visant à lutter contre la vente illicite et la contrebande du diamant dans la région », a indiqué Patrick Macua.
Des experts venus de la Côte d’Ivoire, de la Sierra Léone, du Liberia ainsi que de la Guinée, participent à cet atelier de formation des agences d’application de la loi, Douanes, Brigades anti-fraude et de la sécurité frontalière sur la mise en œuvre du PK et les techniques de lutte contre la contrebande dans l’espace de l’Union du Fleuve Mano qui prendra fin le jeudi 25 octobre.