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Migration irrégulière : Les documents stratégiques de l’OGM validés à Conakry 

Ce mardi 28 janvier 2020, dans un réceptif hôtelier de Conakry, les documents stratégiques pour la mise en place de l’Observatoire Guinéen des Migrations (OGM) ont été validés au cours d’un atelier qui a regroupé  des cadres de l’administration publique,  des représentants de la société civile, des professeurs d’universités,  des représentants de l’OIM et de l’ambassade du Royaume-Uni.

La validation de ces documents est une étape importante dans le processus de la mise en place de l’Observatoire Guinéen pour les Migrations. Un processus parti de la volonté du ministère des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Etranger (MAEGE) de mettre en place une structure gouvernementale pour la collecte, l’analyse et le partage de données relatives à la mobilité humaine en  Guinée. « L’Observatoire a pour objectif principal de favoriser un dialogue permanent entre les différents acteurs sur les questions de migrations et de développement durable en vue de réfléchir sur les enjeux actuels et défis futurs portant sur les migrations… », a rappelé la Secretaire générale du ministère des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’étranger, Mme Fanta Cissé, dans le discours qui a lancé l’atelier.

Une présentation succincte du phénomène de la migration en Guinée a permis de comprendre pourquoi le gouvernement guinéen attache de l’importance à la mise en place de cet observatoire. « La Guinée est un pays bénéficiant de riches ressources naturelles, notamment minières, ainsi qu’une forte pluviométrie dans la plupart des régions. Cependant, le pays est l’un des moins développés du monde, et la situation économique morose combinée à des tensions politiques et sociales n’offrent pas à la population très jeune d’autres alternatives que l’émigration », a reconnu madame Sacko. Et de poursuivre : « déjà, dans la Guinée des profondeurs, la population migre vers les villes et les zones minières à la recherche d’opportunités économiques… Ce phénomène [l’exode rural]  doit être observé avec la plus grande vigilance, dès lors qu’elle constitue la première étape d’un long projet migratoire, qui doit les amener à terme, à l’étranger, au risque de leur vie

Pour la Secrétaire générale du ministère des Affaires étrangères, en décidant de mettre en place l’OGM,  la Guinée se lance résolument vers des solutions durables des problèmes engendrés par le phénomène de la migration.

« Afin d’être en mesure d’aborder correctement les questions migratoires et ainsi apporter des solutions durables basées sur des réalités, il va sans dire de l’importance capitale de la disponibilité de données fiables surtout en ce qui concerne les données liées à la mobilité humaine », a dit la cheffe de Mission de l’OIM en Guinée, Mme Diallo Fatou N’diaye. Et de signaler : « c’est dans ce cadre  que le Système des Nations unies, à travers son agence chargée des migrations (OIM), et sous financement du Département pour le Développement International de la Grande Bretagne (DFID), accompagne l’Etat guinéen dans la création d’un observatoire guinéen des migrations ».

De même, a-t-elle aussi souligné, cette initiative s’inscrit dans plusieurs politiques stratégiques. Notamment, l’agenda de l’Union africaine à travers l’initiative de la création de l’Observatoire africain des migrations, le pacte mondial pour les migrations et  l’agenda 2030 des objectifs de développement durable.

Représentant l’ambassade de la Grande-Bretagne (le bailleur), Mme Emma Davis a  elle aussi souligné  que la validation des documents stratégiques était une étape importante et « nécessaire » de la mise en place de l’OGM.

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