Autrefois pratiquée par les hommes,le métier de chaudronnerie attire aujourd’hui la convoitise de certaines filles qui trouvent d’ailleurs leur avenir dans cette activité.
C’est le cas de cette jeune demoiselle Elisabeth Gomou, résidente dans la commune urbaine de Kindia.
Rencontrée ce Mardi 06 Juillet à Dadia où elle pratique ce métier,la vingtaine, elle raconte les avantages qu’elles puisent dans cette activité génératrice de revenus.
<< Depuis 2018, je pratique ce métier avec toutes les moqueries que je subies de la part de mes camarades.
Je dis Dieu merci, parce que aujourd’hui grâce à ce métier j’arrive à m’habiller, à payer mon loyer, ma nourriture et beaucoup de choses d’ailleurs, car je préfère ce métier que me prostituer.
Ce métier m’a permis également de faire face aux petits besoins de ma maman qui est au village. je me sens très bien,car c’est un métier que j’aime beaucoup, les gens me félicitent beaucoup quand ils viennent me trouver en train de travailler.
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La collaboration avec les autres apprentis se passe très bien malgré que je sois fille.
Aujourd’hui je me débrouille pas mal,car je fabrique les portes, les portails, les fenêtres, ce qui me fatigue maintenant, c’est la conception de la charpente, quand je finirai je prévois ouvrir mon propre atelier pour aider mes camarades qui désirent apprendre quelque chose>>. souligne-t-elle.
La pratique de cette activité ne reste pas sans difficulté et contrainte, c’est pourquoi notre interlocutrice demande à l’État de promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes surtout des jeunes filles,afin de leur faciliter le travail qu’ils désirent entreprendre.<< Malgré tout ces avantages que je puise dans ce métier, force est de reconnaître qu’il ya beaucoup de contraintes et surtout de difficultés, c’est un travail technique surtout au niveau des mesures mais aussi au niveau du découpage des barres de fer.
Le plus difficile c’est quand tu finis de travailler dur ton maître te dire que c’est mal fait ça fait mal,mais moi j’apprécie ça parce-que c’est cette rigueur qui m’a permis d’être à ce niveau aujourd’hui.
Donc je demande à l’État de nous aider à faire en sorte que le prix de nos matériels sur le marché soit réduit.>>, plaide Elisabeth Gomou.
Il faut rappeler que l’ouverture des écoles professionnelles avec à la clé plusieurs filières notamment la chaudronnerie,la soudure,la mécanique pour ne citer qu’eux-ci attirent aujourd’hui plusieurs jeunes femmes.