Dernières Nouvelles de la Guinée par les Guinéens
Pub Elysian
CIAO

Menaces de sanction de la Cedeao, Dalein, CRIEF : les vérités du Dr Zotomou au CNRD      

Le fait de n’avoir pas écopé de sanctions au sortir de la dernière conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO ne signifie pas que la junte guinéenne est à l’abri. C’est du moins la lecture de Dr Edouard Zotomou Kpogomou, président de l’Union démocratique pour le renouveau et le progrès (UDRP).

Il l’a fait savoir dans l’émission Mirador de la radio Fim Fm ce mercredi 15 juin.  « Nous pensons effectivement que le CNRD est en sursis. S’il n’y a pas eu de sanctions, c’est certainement parce que nous sommes en train de leur donner encore du temps pour pouvoir se racheter. Sinon, les conditions que nous voyons en Guinée ne sont nullement comparables aux conditions qu’on trouve au Mali ou au Burkina Faso. Donc, on ne peut pas s’attendre à ce qu’on leur fasse des concessions beaucoup plus conciliantes. Nous attendons qu’il y ait quelque chose. Ce n’est pas notre souhait à nous et c’est la raison pour laquelle au départ on leur a demandé d’être en accord avec tous les acteurs politiques et les acteurs de la société civile afin qu’on puisse ensemble résoudre cette question de transition. » 

A propos de l’attitude de la junte, même après la non prise de sanction contre la Guinée, le leader de l’UDRP déclare : «je pense que nous n’avons rien à gagner en faisant un bras de fer avec la CEDEAO. Nous n’y avons rien à gagner. Parce que si vous avez remarqué, il n’y a pas eu de sanction, mais en même temps, il n’y a pas eu un communiqué final disant que voilà les décisions prises. C’est une déclaration qui a été assortie de beaucoup de recommandations. Généralement, les rencontres de la CEDEAO ne viennent pas avec des recommandations. C’est simplement parce qu’ils veulent se rassurer que nous comprenons effectivement l’impact s’il y a des sanctions. »

À lire aussi

A ceux qui brandissent l’indépendance monétaire pour minimiser les éventuelles conséquences, Dr Zotomou répond : « l’argument ne tient pas la route dans la mesure où si vous pensez que vous avez votre propre planche à billet et que quand on bloque les frontières terrestres, les frontières maritimes, les frontières aériennes, vous aurez une sorte de réduction dans le flux de échanges. Quand cela se fait, même la douane qui est supposée apporter la part du lion en ce qui concerne les recettes, aura du mal à remplir sa mission. Dans ces conditions, il y aura beaucoup de difficultés. Et finalement, c’est la planche à billet qu’on va utiliser pour payer les fonctionnaires. »

Concernant Cellou Dalein Diallo et la CRIEF, Dr Zotomou n’exclut pas de l’acharnement contre le président de l’UFDG. «…Très franchement, nous avons des pensées de ce genre. Nous avons pensé qu’avec un certain acharnement, ce qu’on cherche, on ne le dit pas ouvertement, mais ça se voit et ça se sent. Nous avions dit qu’à un moment donné, quand on doit envoyer un bataillon pour déposer une lettre d’éviction à un tenant, ça veut dire beaucoup de choses. Et au moment où la justice est saisie d’un dossier qui est en litige, on oublie que la justice devrait se prononcer et on entreprend d’autres actions… », explique-t-il. Précisant de passage que « l’ANAD n’est pas impliquée directement dans ce programme. »    

 

vous pourriez aussi aimer
commentaires
Loading...