En prélude à la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, la structure Wassolon Agency Communication (WAC) organise depuis ce mercredi 1er mai un séminaire de formation de deux jours à l’intention d’une cinquantaine de journalistes issus des médias privés et publics de Conakry.
Dans discours de bienvenue, le Directeur général adjoint du WAC, Lamine Mognouma Cissé a rappelé que sa structure organise depuis trois ans dans le sillage de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse une série d’activités à l’intention des journalistes.
« Nous avons toujours choisi la formation comme l’activité prioritaire dans l’agenda festif du 3 mai. D’où cet atelier de formation de deux jours qui fait appel à deux variables journalistiques dans la connaissance et la maîtrise desquelles les hommes et femmes des médias risquent d’être confrontés à des aspérités et d’écueils dans l’exercice de ce noble et exigeant métier qu’ils ont choisi », a fait savoir le DG WAC et d’ajouter : « l’écriture journaliste et le délit de presse sont de réelles préoccupations pour les acteurs de la presse.»
Présent à cette cérémonie inaugurale, le Secrétaire général du syndicat de la presse privée, Sidy Diallo a interpellé les responsables des médias, le gouvernement et les partenaires sur les conditions de traitement des journalistes. « 80% de journalistes ne disposent pas d’une carte professionnelle délivrée par la HAC (Haute Autorité de Communication). Parce que tout simplement, l’institution exige le contrat de travail. Je me demande ce qui peut empêcher nos patrons de presse après plusieurs années de travail, à ne pas pouvoir délivrer un simple contrat de travail. Si un journaliste n’est pas économiquement stable, il fera toujours la démagogie », a-t-il déploré.
Prenant la parole, le ministre de la Communication Amara Somparé a rappelé l’intérêt que revêt le renforcement des capacités des journalistes.
S’exprimant sur le thème de cette première journée, le ministre Amara Somparé dira que ‘’l’écriture journalistique est vraiment un intéressant. Derrière le style rédactionnel, il y a tout un travail de recherches et d’enquêtes qui doit se faire de façon professionnelle, objective et impartiale’’.
S’agissant du second thème qui porte sur le délit de presse, le ministre de la Communication a affirmé qu’il y a beaucoup d’interprétations autour de ce sujet.
D’après lui, un journaliste ne doit pas aller en prison pour avoir commis un délit de presse. En revanche, il peut être condamné à une peine pécuniaire.
En outre, le ministre Somparé a indiqué que la dépénalisation ne remet pas en cause la détention préventive ou la garde à vue d’un journaliste.