Dans le cadre de la poursuite de leur grève illimitée, des boursiers guinéens ont rallié pour la troisième fois consécutive, les locaux de l’ambassade de la Guinée au Rabat. Ils étaient près dune centaine d’étudiants venus de différents coins du Maroc pour répondre aux mot d’ordre de grève ce lundi 26 juin 2023. Contre toute attente et à l’image des étudiants de la Russie en avril dernier, ces boursiers ont été empêchés par une forte présence de policière sur les lieux.
Les grévistes estiment que c’est l’ambassadeur lui-même qui aurait fait appel aux policiers marocains, dans l’optique d’intimider les étudiants venus réclamer le paiement intégral de leur bourses d’entretien.
« Aujourd’hui, c’est notre troisième jour de manifestation pacifique. Nous étions venus dans l’optique de rencontrer les autorités afin de discuter sur notre situation. Mais fort malheureusement, on s’est heurté avec une forte présence policière. Il y a plus de dix vannes de policiers déployés. Nous avons délégué quelques émissaires pour aller négocier avec eux pour qu’ils puissent comprendre la légitimité de nos actions mais ils n’ont pas accepté.
On a été refoulé dès le départ. Donc nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale. Nous allons de nouveau aller vers eux. Toutefois, s’ils n’acceptent pas, nous allons rentrer chez nous car nous ne sommes que de étudiants pas des radicaux Mais nous tenons à leur dire qu’aucune intimidation, aucune menace ne nous fera plier parce que nous menons un combat qui est légitime« , a-t-il laissé entendre.
Par ailleurs, ces étudiants indiquent qu’ils n’ont aucune intention de dénigrement ou de sabotage. Mais, « nous voulons notre bourse et nous l’avons méritée. C’est un contrat entre l’Etat guinéen et nous. Avant notre arrivée, il nous avait dit qu’ils allaient nous payer cet argent et aujourd’hui cela fait onze mois qu’ils sont incapable de s’acquitter de leur devoir. Ce droit, nous allons le revendiquer jusqu’à ce qu’on obtienne satisfaction. »
Contrairement à la manifestation des étudiants boursiers établis en Russie, où dix (10) manifestants ont été arrêtés. Ceux du Maroc n’ont pas opposé de résistance donc, aucune arrestations ou violence policière n’a été enregistrée.