Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) battra à nouveau le pavé ce jeudi 7 novembre à Conakry. Pour exprimer son opposition au projet d’une nouvelle constitution qui ouvrirait la voie à un troisième mandat pour le président Alpha Condé dont le deuxième et dernier mandat légal sera échu en 2020. En prélude à cette nouvelle manifestation, le diplomate américain en poste à Conakry s’est fendu d’un communiqué de presse ce mercredi 6 novembre dans lequel il invite toutes les parties (Forces de l’ordre et manifestants, ndlr) à éviter toute forme de violence.
Aux uns, l’Ambassadeur Henshaw appelle à la ‘’retenue’’ et aux autres à ‘’éviter tout acte de provocation’’. Le diplomate qualifie de’’ tragiques’’ les cas de morts enregistrés lors des obsèques des 11 autres victimes des répressions policières du mois d’octobre dernier. A propos, il exige que l’enquêté annoncée par le gouvernement soit ‘’diligentée’’ pour identifier les responsables et que les conclusions de celles déjà engagées sur les tueries précédentes soient rendues publiques. Il appelle par ailleurs à la libération des leaders du FNDC incarcérés afin de ‘’créer les conditions nécessaires au dialogue’’. Lisez plutôt le contenu dudit communiqué de presse :
« Conakry, le 06 novembre 2019
En ma qualité d’Ambassadeur des Etats-Unis en Guinée, j’exhorte toutes les parties à éviter toute forme de violence au cours de la marche prévue demain jeudi.
Les forces de sécurité doivent faire preuve de retenue et les marcheurs doivent éviter tout acte de provocation. Les cas de morts enregistrés le 4 novembre étaient tragiques. Nous accueillons bien la promesse du gouvernement à mener des enquêtes sur les cas de morts ; ces enquêtes doivent être diligentées rapidement afin que tous ceux qui y sont impliqués en soient tenus responsables. Il est en outre important que les enquêtes sur les cas de morts enregistrés lors des manifestations du 14 octobre soient aussi conclues.
En définitive, afin de créer les conditions nécessaires au dialogue, les responsables de l’opposition arrêtés, avant et au cours des manifestations du 14 octobre, doivent être libérés. »