C’est de la palissade que de dire que la tentative de manifestation du FNDC a fait des vagues ce 14 novembre. Les troubles qui s’en sont suivis ont atteint leur paroxysme avec la mort annoncée d’une personne tuée par balles et de nombreux blessés. Les violences qui ont germé à l’entame de la marche à l’aéroport Gbessia et au pont de Kondéboundyi ont vite essaimé en plusieurs endroits de la haute banlieue, principalement dans la commune de Ratoma. Les autorités ont fait état de maints incidents qui ont opposé des citoyens acquis à la cause du FNDC avec les forces de l’ordre. Des PA ont même été attaqués. Ce qui dénote du seuil alarmant que la violence a atteint. C’est dans ce tumulte que des bus de la Sotragui ont été littéralement détruits dont un qui aurait entièrement brûlé n’eut été l’intervention rapide de la police qui a joué aux sapeurs pompiers.
Au-delà de ces gâchis, un aspect fondamental retient l’attention. Il y a à regretter les pertes immenses et de tous ordres que ces soubresauts de violence entrainent sur la capitale toute entière et même au-delà. Point besoin d’être un expert pour comprendre que tout cela influe négativement sur le pays, notamment, au plan économique et social. Il suffit de considérer le vide qui caractérise des rues situées loin de l’épicentre de la violence et habituellement saturées en permanence, pour se dire que rien, au plan du travail ou des affaires n’a marché ou presque de toute la journée. Et cela, ajouté aux tribulations politiciennes qui n’en finissent pas, n’est pas pour rassurer. Nous avons ciblé, après 17 heures, deux endroits pour servir d’indicateurs: le carrefour Donka sur l’autoroute et la route du Niger après le carrefour ‘’Cigale’’. L’approche est sans doute simpliste, pour ne pas dire néophyte ou empirique, mais ce qu’on y a vu a forgé notre conviction que notre pays ne gagne rien à laisser perdurer ces séries de troubles. Ceux qui en conviennent doivent y penser dès maintenant et tous ensemble. Pendant qu’il est encore temps !