Une délégation de religieux guinéens fait le tour des partis politiques et plateformes initiateurs de la marche annoncée pour le 9 mars prochain. Objectif, empêcher la manifestation prévue et à la longue, désamorcer la crise autour de la gestion de la transition.
Au sortir de la rencontre qui a eu lieu, à cet effet, avec l’ANAD, au quartier général de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le Secrétaire général des Affaires Religieuses à la tête de la délégation a déclaré : « les religieux ne peuvent pas rester sans participer activement à la résolution de ce conflit pour que désormais la Guinée n’enregistre plus de dégâts matériels ou de cas de perte en vie humaine ». Et d’ajouter : « nous sommes très optimistes qu’un résultat positif soit obtenu »
Même si, à propos d’éventuels engagements, «il répond que les coalitions politiques vont se retrouver pour tirer la synthèse et nous allons revenir à eux après avoir rendu compte de notre côté aussi au Premier ministre ».
A sa suite, du côté de l’ANAD, c’est Diabaty Doré du RPR qui a pris la parole. « Ils étaient venus nous présenter leur démarche en notant qu’ils sont très préoccupés pour la paix. Parce que le sang a trop coulé dans notre pays », a-t-il introduit. Avant d’expliquer : « ils ont demandé de surseoir à la manifestation et de leur accorder un peu de temps pour qu’on se retrouve autour de la table pour parler de la transition… Nous les avons écoutés et je crois que le message était clair. »
En attendant, M. Doré précise : « à notre tour, nous avons dit au ministre que le problème ce n’est pas nous, parce que depuis le 5 septembre, nous avons demandé le dialogue. Et jusqu’à présent, les vrais acteurs ne se sont pas retrouvés autour de la table. Et pour que nous puissions surseoir à la manifestation du 9 (jeudi prochain), c’est très simple. Nos préalables sont connus. Quand le Premier ministre nous a rencontrés, un mémorandum lui a été remis. Jusqu’à présent, parmi les 10 points, rien n’a été fait. Et vous avez suivi le communiqué des forces vives par rapport au 9, il y a 5 points ».
Avant de conclure : « nous avons dit au ministre que si ces préalables ne sont pas satisfaits, la manifestation est maintenue. C’est non négociable, parce que trop, c’est trop… ». Une réponse qui enlève tout suspens, ou presque, à la suite si les choses restent en l’Etat.
C’est à ce titre probablement les propos du responsable des questions religieuses au gouvernement a tout son sens quand il annonce : « nous allons transmettre ces messages au Premier ministre pour voir comment nous pouvons rapprocher les idées pour que les gens se retrouvent autour de la table du dialogue dans le cadre de l’apaisement pour le bien-être de tous les Guinéens».
A noter que la délégation qui avait rencontré le RPG Arc-en-ciel hier et l’ANAD ce matin, poursuit sa tournée à l’UFR.