Projetée pour le lundi 23 juillet, la marche des forces sociales de Labé a purement et simplement été annulée par les autorités préfectorales. La décision est tombée tard dans la nuit du jeudi à ce vendredi 20 juillet. En l’absence du préfet, c’est Lancinet Sangaré, le Secrétaire général chargé des collectivités décentralisées qui a signé le document interdisant cette manifestation.
Aussitôt saisie de cet acte des autorités de la place, les forces sociales locales n’ont pas tardé à réagir. A en croire le Porte-parole de la PCUD, Idrissa Sampiring Diallo, c’est à 22 heures hier jeudi qu’il a reçu un appel pour l’informer de la présence d’un courrier de la préfecture à la commune.
Donc c’est ce matin que j’ai effectivement reçu le courrier du Secrétaire général de la préfecture m’informant de l’interdiction de la marche prévue pour le lundi prochain, a-t-il affirmé.
« Selon nos informations, la correspondance des forces sociales a été adressée dans la journée du jeudi à la mairie de Labé. Mais conformément à la constitution guinéenne relative aux manifestations de rue, lorsque la mairie reçoit le courrier, elle délivre un récépissé et transmet la correspondance à la préfecture qui réagit en motivant. Quoi qu’il en soit, le courrier du général Sangaré ne motive pas cette décision. C’est une phrase laconique qu’il a écrite pour dire que conformément aux instructions reçues…», nous a confiés le Porte-parole de la PECUD qui estime que cet acte est l’expression d’un zèle surtout en ce moment où, dit-il, des nouvelles d’un possible redéploiement des préfets et gouverneurs planent dans l’air.
Aux dernières nouvelles, les forces sociales de Labé devraient se retrouver dans la journée de ce vendredi pour répondre à cette mesure de la préfecture.