Si réellement le peuple de Guinée les suivait, nous n’en serions pas là aujourd’hui. Car, il y a plus de deux mois qu’ils sont en train de manifester. Ils ont manifesté plus de six cent fois. Est-ce que on a besoin de manifester plus de six cent fois pour expliquer son programme pour que le peuple te suive»
Au lendemain de l’annonce par le président de la République du report de la date du double scrutin législatif et référendaire de deux semaines, les leaders du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) ont renouvelé dans une nouvelle déclaration ce samedi leur refus de tout changement de constitution en Guinée. Pire, ils exigent désormais le départ « inconditionnel » et « immédiat » du président Alpha Condé à partir du 5 mars prochain.
Suite à cette nouvelle revendication, la réplique de la mouvance ne sait pas attendre. Celle-ci, par la voix de Amadou Damaro Camara, patron du groupe parlementaire de la majorité présidentielle à l’Assemblée, minimise cette exigence du FNDC et affirme d’ailleurs qu’elle n’est pas nouvelle.
« Depuis le 13 janvier, les ténors du FNDC avaient lancé des manifestations de l’ultimatum. Après, ils ont appelé à des manifestations de ‘’dernier assaut’’. Ensuite, ils ont lancé les ‘’manifestations non-stop’’. Puis ils se sont arrêtés pour que la population souffle. Encore, ils ont recommencé les manifestations de non-stop. A vrai dire, il n’y a absolument rien de nouveau dans tout cela. De toutes les façons, nous allons les suivre. Si réellement le peuple de Guinée les suivait, nous n’en serions pas là aujourd’hui. Car, il y a plus de deux mois qu’ils sont en train de manifester. Ils ont manifesté plus de six cent fois. Est-ce que on a besoin de manifester plus de six cent fois pour expliquer son programme pour que le peuple te suive», a-t-il rétorqué au bout du fil non sans ironie.