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Manifestation anti-délestages : à Kankan, la jeunesse rompt les chaînes du dogmatisme

La jeunesse de Kankan était dans la rue mardi pour réclamer la fin des délestages et une fourniture régulière du courant, dans cette agglomération septentrionale de la Guinée, qui broie du noir.

Les cris d’orfraie des zélateurs  du parti au pouvoir n’ont pas réussi à dissuader ces jeunes gens chauffés à blanc, qui par cette réclamation, rompent ainsi les chaînes du dogmatisme, dans ce fief traditionnel du Rpg, où jusque-là, aucune voix de contestation n’avait droit de cité.

Le simple fait d’entendre que la jeunesse de Kankan allait battre le pavé avait mis l’exécutif dans un état de fébrilité. Quand on sait que la crise de nerfs postélectorale persiste encore dans le landerneau politique. Où le  Front national pour la défense de la constitution (Fndc) entend  reprendre les hostilités à partir du 08 juillet.

L’autre aspect non moins anodin dans cet imbroglio, est le fait que Kankan, fief traditionnel du Rpg se trouve aux portes du Mali voisin, où le pouvoir d’IBK est ébranlé par la rue, qui réclame sa démission.

C’est sans doute pour éviter que tout  ça  ne fasse tache d’huile chez nous, que le pouvoir a décidé de prendre le taureau par les cornes pour empêcher cette grogne.

Et pour tuer cette manifestation des jeunes dans l’œuf, l’exécutif avait procédé à un déploiement massif des forces de l’ordre aux différents points stratégiques de la cité, tôt dans la matinée du mardi.

Après l’échec de la sensibilisation et des menaces proférées surtout par un certain Taliby Dabo. Un cadre du Rpg qui revêt une double casquette de patron de presse. D’ailleurs les locaux de son groupe de médias finiront par faire les frais de son arrogance.

Les manifestants ont saisi l’occasion pour rabattre la crête à Taliby Dabo, qui les menaçait d’une peine de « prison à vie », si jamais ils étaient appréhendés dans la rue en train de manifester.

Et comme toujours, pour trouver une excuse aux méfaits de la mauvaise gouvernance, l’opposition a bons dos. C’est elle qui est accusée de tirer les ficelles de ce mouvement de revendication sociale.

De cette convulsion sociale dont Kankan vient d’être le théâtre, il faut retenir que la jeunesse de cette ville, en s’en prenant au siège du parti au pouvoir, a démontré que l’heure était venue de sortir du joug de l’establishment. Ayant compris que ce système de gouvernance a montré quasiment ses limites.

Tout un symbole.

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