Les faits se sont déroulés dans la nuit du dimanche à ce lundi 20 septembre. Une femme en travail aurait été chassée par une sage femme de la maternité de l’hôpital Mamou aux environs de minuit pendant qu’il menaçait de pleuvoir. Elle a accouché quelques minutes après derrière la cour de l’hôpital au bord de la route.
Rencontrée à domicile, Aïssatou Bhirowo Diallo revient sur les faits » suite à la forte détonation d’un tonnerre le dimanche nuit, qui soudainement a déclenché chez moi l’écoulement du liquide amniotique, j’ai senti les signes de l’accouchement. J’ai immédiatement informé mes voisins de m’accompagner à l’hôpital. Nous avons trouvé une moto tricycle qui nous a déposé à la maternité. Arrivées, nous avons trouvé que l’équipe était dans le bloc opératoire. On m’a dit d’attendre. J’ai patienté avec des douleurs sur un banc. Une sage femme est venue me dire en poular « Wengo » c’est à dire pour se coucher sur le lit d’accouchement. J’ai difficilement monté sur la table d’accouchement. Elle a mis les gants et commença a retiré le bébé de force. J’ai lui ai dit avant toute chose, de consulter d’abord mon carnet de suivi. Elle m’a retroqué » ce n’est pas à toi de m’apprendre mon travail ». Je lui ai répondu j’avais aussi subi un tel cas. Elle me demanda pourquoi alors je suis venue à l’hôpital ? Je répondis : c’est puisqu’on nous a dit d’éviter d’accoucher à domicile sinon je peux accoucher à la maison. Après elle me dit de descendre et de faire ce que je veux. Je sentais le bébé arrivé. Je me suis adossée sur la table. Les sages femmes faisaient des vas et viens. L’une lança en poular » wo o djibhètâkè » qu’elle ne va pas être souillée. Les femmes qui m’ont accompagnée ont plaidé la sage femme de s’occuper de moi. Elle a juré qu’elle ne va pas me toucher. D’ailleurs, elle me dit de sortir de la maternité. Elle m’a tiré la main en me proférant d’injures. Dehors, elle me lança « regarde moi cette ordure! Pourquoi une telle ordure vient ici ? Nous sommes sorties, derrière la cour de l’hôpital, le bébé était sur le point de tomber. Une femme qui m’accompagnait a enlevé son pagne qu’elle a étalé par terre, c’est là que j’ai accouché d’un bébé de sexe féminin au bord de la route. Après, nous avons continué à domicile« , explique t-elle.
Du côté de la maternité, pour recouper cette information, nous avons interrogé l’un des responsables qui nous dit ne pas être informé de cette situation. Il nous a promis de tirer cette affaire au clair ce mardi au retour de cette équipe de sages femmes qui était de garde.
Déjà, la mise en cause dans cette affaire à précipiter les pas ce lundi pour aller porter plainte au commissariat de police de Mamou contre la femme pour diffamation.
Nous y reviendrons.