« Depuis 23 ans, nos enfants n’étudient pas«
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Le village de Katri dans le district de Yomaya Limban dans la sous préfecture de Ourekaba est situé à moins d’un kilomètre de la frontière avec la Sierra Leone. Il est en manque d’infrastructures. Les populations à vocation agricole traversent une condition de vie très précaire. La rédaction locale de Guineenews© est allée à la rencontre de cette population oublié en Guinée.
Trente (30) kilomètres séparent Katri de Ourekaba, centre chef lieu de la sous préfecture. Pour y arriver, il faut passer par Banèkoto et Johnson Baniré. Sur cette route travaillée à la main, les militaires y ont installé deux checkpoints à Banèkoto et Johnson Baniré où les populations déboursent au moins 5000 gnf pour la « levée de barrage » afin d’arriver à Katri.
Pendant que certaines populations du pays bénéficient d’adduction d’eau potable, à Katri les populations peinent à s’approvisionner de la denrée vitale. Ici, les habitants ont aménagé l’unique source d’eau de la localité.
Pour éviter la pollution superficielle de l’eau, les habitants ont couvert la source avec une dalle en béton puis ont mis deux canaux fermés par des bouchons en bouteille permettant de puiser l’eau.
Dans ce village, malgré la construction d’une école de 3 salles de classe, cela fait 23 ans les enfants du village n’étudient pas. « Les enfants n’étudient pas parce que les tables bancs destinés à notre école ont été détournés par certaines personnes à Ourékaba« , déplore Mamadou Mansaré, citoyen de la localité.
Le posté santé situé à Yomaya est abandonné au profit des structures de santé en Sierra Leone voisine. Amadou Mansaré donne les raisons : » ‘agent déployé ici n’est pas compétent. C’est pour cela nous préférons amener nos malades en Sierra Leone« .
Les populations de Katri appellent les autorités de la transition au secours pour la levée des checkpoints et la réouverture de leur école