Située à une trentaine de kilomètres de la ville de Mamou, la sous-préfecture de Boulliwel, créée en 1962, manque des symboles de l’État. Les édifices administratifs de la localité avaient été incendiés lors des manifestations contre le changement de la Constitution, a-t-on appris sur place.
Plus d’un an après, le maire et le sous préfet ne disposent toujours pas de bureau. Sadou Diaby, le sous préfet explique les conditions dans lesquelles il évolue à Boulliwel » Si vous entendez Boulliwel, c’est la sous préfecture, c’est la mairie, c’est la résidence du sous préfet, mais malheureusement tout cela n’existe plus. Je travaille sous les arbres assis sur des nattes. Quand il pleut, chacun fuit pour trouver un abri. Là où je loge, la maison est en vétusté totale. A l’intérieur, ça suinte partout quand il pleut. J’utilise des sceaux pour récupérer l’eau. Les dernières sous préfectures créées à Mamou dépassent Boulliwel en dignité administrative« , déplore t-il.
En mars 2020, à l’appel du FNDC de s’opposer à la modification de la Constitution, les jeunes de Boulliwel s’étaient attaqués aux édifices publics en saccageant les locaux de la sous-préfecture, de la mairie et de l’OIC. Tout le matériel de bureau (ordinateurs, chaises, tables) avait été emporté. Le reste (archives) incendié.
Abdoulaye Barry, le maire de Boulliwel avait été interpellé pour incitation à la violence. Il avait été condamné par le tribunal de Mamou à 6 mois de prison assortis de sursis et au paiement d’un million de francs d’amende.
Une invite est lancée aux ressortissants de Boulliwel de faire face à la réhabilitation des édifices détruits.