La perquisition des agents de l’escadron mobile N° 12 dans une famille à Mamou hier vendredi 24 septembre a permis l’interpellation de trois présumés coupeurs de route.
Au cours de l’opération, deux UZI, une arme mitrailleuse semi-automatique de fabrication israélienne et un pistolet PA avec des boîtes de chargeurs et des munitions, ont été saisies dans ladite concession.
Ce sont Souleymane Barry, qui résidait aux USA, son jeune frère Ousmane Barry et leur oncle maternel Alpha Ibrahima Barry, boucher de profession, marié à 4 femmes et père de 21 enfants, qui sont accusés d’être les membres de ce gang de braqueurs.
L’adjudant-chef Hervé Camara, commandant adjoint de la brigade de recherches de Mamou revient sur l’arrestation de ces présumés coupeurs de route : « c’est sur la base d’informations que ces trois individus ont été arrêtées. C’est à 6 heures qu’ils ont été interpellés à leur domicile. Ils sont reprochés pour détention illégale d’armes de guerre parce qu’ils ne sont pas militaires. »
De leur côté, tous les 3 suspects ont rejeté les faits avant de crier au complot monté contre eux. Souleymane Barry, l’un des suspects donne sa version des faits : « à la prière de l’aube, j’ai aperçu quelqu’un dans les parages. Après la prière, je me suis recouché. A 6 heures, quelqu’un a tapé à la porte. Ma femme ouvre la porte. Directement, c’est un agent en tenue qui rentre. Il me demanda mon nom, je réponds puis il me conduit dehors. Il me dirige vers un endroit. Son collègue lui dit : ce n’est pas par là-bas, c’est par là ». Dans la tapade, les agents sortirent un sac dans lequel ils m’ont montré une arme. Ils m’ont demandé c’est pour qui ça ? J’ai répondu que je ne sais pas. L’un m’a cogné à la tête. Je n’ai jamais su la présence de sac dans notre tapade. »
Quant à Alpha Ibrahima Barry, il a refusé de se faire photographier avec les armes exposées et de s’expliquer au micro des journalistes. » Je ne parlerai qu’à la justice« , a-t-il martelé.
Pour sa part, Elhadj Sidiki Camara, procureur de la République près le tribunal de première instance de Mamou a décliné à la presse locale les chefs d’accusation portés contre eux. D’après lui, une information judiciaire a été ouverte pour ‘’association de malfaiteurs, détention et port illicite d’armes légères et leurs munitions, vol à main armée suivis de complicité’’