A Bamako, le coup de force intenté, hier lundi 24 mai 2021, par les putschistes du 18 août 2020 , s´est confirmé. De ce fait, le vin est tiré maintenant il faut le boire. Pratiquement, la question désormais est de savoir que va être le sort des auteurs de l’arrestation des Autorités de la transition que sont le Président Bah N’Daw et son Premier Ministre Moctar Ouane avec d’autres proches collaborateurs de ceux-ci. Les détenus ont passé leur première nuit au camp de Kati à l´attente de l’intervention des médiateurs conjoints de la CEDEAO, de l’UA et de la MINUSMA.
Ces différentes arrestations font suite à un petit remaniement ministre où des barons de la junte n’ont pas été conduits. D’où la colère de Kati.
Ainsi pour désamorcer la crise, l’ancien Président nigérian, Goodluck Jonathan est attendu ici à Bamako dans les prochaines heures, apprend-on. Selon une source proche de la MINUSMA, le Colonel Assim Koïta, patron de la junte et jusque-là vice-président de la transition et ses quatre compagnons d’armes qui sont à l’origine du présent coup de force viennent de franchir la ligne rouge.
Car, la communauté internationale se déclare déterminée pour la libération des personnalités arrêtées et leur rétablissement dans leurs fonctions pour la poursuite de la transition. Aussi, des concertations sont engagées du côté de la classe politique et de la société civile pour exiger la destitution des auteurs de ce coup de force et leur poursuite devant les juridictions compétentes pour « trahison et atteinte à la sûreté de l´État ».
Dans cette optique, des grandes manifestations sont prévues à compter de ce mardi jusqu’à la libération des autorités civiles détenues à Kati et la mise en arrestation des putschistes.
Ce matin, des rassemblements sont prévus sur le Boulevard du peuple, dans les enceintes de la Bourse du travail et sur plusieurs autres points stratégiques de la ville de Bamako.
Nous y reviendrons
Habib Diallo, depuis Bamako pour Guineenews