Les gardes pénitentiaires guinéens n’en peuvent plus de leurs conditions de vie et de travail et le font savoir. Au bout de leur patience, ces agents décident d’un débrayage ce mercredi 21 juin. C’est l’information qui a été confirmée à Guineenews par un agent joint au téléphone.
La grève « est effective », entame notre source qui lève ainsi tout équivoque, avant d’ajouter que la maison centrale est déjà « bouclée ». Ce qui signifie qu’il n’y a pas d’entrée ni de sortie dans le plus grand centre pénitentiaire du pays, « sauf pour les prisonniers dont la peine est arrivée à expiration ».
A propos des motifs de la grève, notre source invoque « l’application du statut particulier » des gardes pénitentiaires et largement de ceux qui ont fait la formation mais qui ne sont toujours pas engagés à la fonction publique. »
Le statu particulier, explique-t-il, a été signé depuis 2016 par l’ex président Alpha Condé sans jamais être appliqué. Quant aux agents formés sans être pris en charge, ils attendent depuis dix ans, toujours selon lui.
A noter que ceux qui sont payés perçoivent entre un million (1 000 000 GNF) de francs guinéens et un million cinq cent mille (1 500 000) francs Guinéens. Et qu’en termes de traitement, ils se comparent aux greffiers qui percevaient autour de 9 000 000 GNF, grâce au statut particulier des magistrats.