Arrêté et incarcéré à la prison de Coyah le 8 juillet dernier, avant d’être transféré à la Maison centrale de Conakry quelques jours plus tard, Sheick Affan, le tristement célèbre apôtre du communautarisme et du régionalisme sur les réseaux sociaux en 2018, a été libéré hier jeudi 18 juillet.
« Sheick Affan a été libéré par la Cour d’appel de Conakry, mais son ordre d’extraction a été signé par le procureur de Coyah », a confié une source pénitentiaire à Guinéenews. « Ils ont convoqué le personnel du tribunal ( de Coyah) à la Cour d’appel. Après là-bas, ils ont été au Palais présidentiel », a confié à une autre source proche du dossier.
Joint par Guinéenews, le procureur du tribunal de première instance de Coyah Fallou Doumbouya a indiqué qu’il ne commente pas un dossier judiciaire au phone. Du côté du ministère de la Justice, le chargé de la communication s’abstient pour le moment de tout commentaire sur le sujet, « n’ayant pas d’informations officielles ».
Le 8 juillet dernier, Sheick Affan a été arrêté, puis inculpé pour sa responsabilité présumée dans l’attaque en mars 2019 des biens (des bâtiments à sis à Falékouyé) de Mandjou Baldé qu’il accusait d’être un des « arrivistes venus spolier les domaines des autochtones » à Coyah. Il a été inculpé pour « menace de mort, injures publiques, incendie volontaire, destruction d’édifices privés et de diffusion d’écrits de nature raciste, régionaliste et xénophobes par le biais d’un système informatique ».